Jeune crapaud calamite (Epidalea calamita) - Amphibien d'Ile de France

Crapaud calamite (Epidalea calamita) – batracien des sables

Le crapaud calamite (Epidalea calamita), de la famille des Bufonidae, présente des différences morphologiques simples le distinguant des autres batraciens. Cet anoure appelé aussi crapaud des joncs est un batracien rare en forêt de Fontainebleau. Il ressemble au crapaud commun, mais possède un mode de vie différent. Voyons de plus près, ce que nous révèle notre crapaud des sables.

Description

Le crapaud calamite est petit et râblé. Je dirais même ramassé avec un museau court. Les mâles mesurent 4 à 7 cm et 5 à 8 cm en moyenne pour les femelles. De plus, il se distingue par une ligne jaune dorsale (pas toujours visible), une pupille horizontale verte et des pattes courtes. Sur ce dernier point, il est intéressant de noter que cet amphibien ne sautille pas, mais qu’il se déplace en marchant ou en courant. Par ce moyen de locomotion, il suit les proies qui font son repas.

 

 

Crapaud calamite (Epidalea calamita) - Crapaud des joncs (amphibien) - photo
Crapaud calamite (Epidalea calamita)

 

Habitat et milieu de vie

Dans son environnement, cet anoure affectionne les milieux sablonneux avec peu ou pas de végétation rase. Les mares qu’ils fréquentent doivent être peu profondes avec des berges en pente douce. Si son biotope se referme, il abandonnera son habitat pour rechercher un point d’eau répondant à ses besoins.

 

Crapaud calamite (Epidalea calamita) - Crapaud des joncs - photo

 

Son habitat idéal est constitué de zone dégagée avec mares peu profondes dépourvues de prédateur. Le point d’eau peut être une flaque, un fossé à partir du moment où les têtards pourront se chauffer et grandir rapidement. En journée, le crapaud calamite se cache sous les pierres, sous une plante. Exclusivement nocturne, à la faveur de la nuit au printemps, dès les mois d’avril/,mai dans le nord de la France, il débute son activité de reproduction.

Nourriture | Alimentation

Sa nourriture est composée de proies qu’il peut attraper au niveau du sol. Pour cela, il est équipé d’une langue gluante qu’il projette pour capturer des insectes et des invertébrés. Son alimentation comprend des vers de terre (lombrics), mollusques (limaces) et autres petites bestioles à pattes (fourmis). Comme je l’ai indiqué, il n’attend pas forcément son repas, il va au-devant quitte à piquer un « sprint » pour rattraper son repas.

Mode de vie | Écologie

Le pic d’activité du crapaud calamite se situe la nuit lorsqu’il fait humide et doux. Il s’affaire alors soit à sa quête de nourriture, soit à la préparation du chant nuptial. La journée, il reste caché sous une pierre, sous la végétation ou un terrier qu’il aura préalablement creusé.

Statut des populations en forêt de Fontainebleau

Il est commun un peu partout en France sauf sur le massif bellifontain où les habitats propices sont rares. Du coup vers la fin des années 90, les comptages effectués révélaient l’existence d’une petite population qui ne doit sa survie qu’aux efforts de naturalistes passionnés. À ce jour, je n’ai pas les chiffres actualisés et le statut d’Epidalea calamita en forêt. Mais au printemps 2018, j’ai entendu le chant de 3 mâles près dans une dépression sableuse remplie d’eau et de joncs.

Des prospections conduiront peut-être à la découverte encourageante d’autres populations dans la région. Donc, c’est une affaire à suivre…

Étymologie

Le nom latin du crapaud calamite est Epidalea calamita. Calamita provient du latin calamites qui signifie « roseau », d’où l’appellation crapaud des joncs.

Chant du crapaud calamite

Le chant du crapaud calamite est vraiment particulier. Pour vous faire une idée, voici une vidéo illustrant la sonorité du chant d’Epidalea calamita.

 

 

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