Avec plusieurs milliers d’espèces de fleurs et plantes sauvages, la forêt de Fontainebleau en Île-de-France est un véritable laboratoire à ciel ouvert pour les botanistes. Les différents types de milieux présents sur le massif forestier participent au maintien de cette richesse floristique. Découvrez les fleurs et les plantes sauvages des forêts. Chaque biotope nous donne l’occasion de découvrir une flore différente. Par ses influences continentales, atlantique ou méditerranéenne, cette forêt parisienne située dans le sud Seine-et-Marne peut nous surprendre à chaque instant. Je vous invite à découvrir la flore de la forêt de Fontainebleau à travers l’œil d’un amateur.
Biotopes des fleurs sauvages et plantes de la forêt
Les différents types de paysages tels que les prairies sèches ou humides, les plaines forestières, les mares et étangs, les landes à bruyères, les chaos rocheux sont pourvoyeurs de formidables espèces. Selon l’exposition nord-sud des pentes, l’exposition au soleil change et offre de multiples visages à la végétation. Entre les milieux ouverts et milieux fermés, les variétés de fleurs diffèrent.
Les champignons sont les premiers bénéficiaires de ces derniers. Chaque recoin de la forêt recèle des surprises. À plusieurs reprises, j’ai pris en photo des plantes à fleurs dont j’ignorais tout ! Certaines sont communes, d’autres rares, mais la plupart m’ont littéralement subjugué. La prise de photo macro révèle les détails les plus fins que l’œil ne saurait capter. La richesse graphique et les couleurs de ces plantes sauvages sont une source d’émerveillement pour moi.
En tant que photographe amateur et passionné de nature, l’idée de faire mon propre inventaire de la flore de la forêt de Fontainebleau m’a séduit. Conscient de mes connaissances limitées en botanique, cet inventaire sera non exhaustif. Néanmoins, vous serez sans doute content de voir et de mettre un nom sur les fleurs sauvages que vous avez observé. Les plantes vivaces à fleurs du printemps et de l’été feront partie de ma liste tout comme les plantes annuelles. Pour les orchidées sauvages que j’ai répertoriées depuis 5 ans, je vous ai préparé de quoi vous occuper un peu !
Le but de cette page consacrée à la flore de Fontainebleau est de centraliser mes trouvailles. Tout ce qui est présent ci-dessous est issu de mes observations. Il peut y avoir des erreurs, mais globalement, je vérifie avant de vous en parler. Vous y trouverez de plus en plus de liens au fur et à mesure de mes découvertes. Malheureusement, je ne pourrais pas mettre beaucoup de photos, car je souhaite limiter le poids de cette page et donc diminuer son temps de chargement. Par conséquent, je vous propose une liste initiale de 146 fleurs sauvages des prairies sèches et humides, des lisières, des milieux humides, des sous-bois, des landes.
Fleurs sauvages de la forêt de Fontainebleau
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- Achillée millefeuille (Achillea millefolium)
- Aigremoine eupatoire (Agrimonia eupatoria)
- Alliaire officinale (Alliaria petiolata)
- Anémone des bois (Anemone nemorosa)
- Anémone pulsatille (Anemone pulsatilla)
- Anthyllide vulnéraire (Anthyllis vulneraria)
- Armérie des sables (Armeria arenaria)
- Aster à feuilles lancéolées (Symphyotrichum lanceolatum)
- Bec-de-grue (Erodium cicutarium)
- Benoîte commune (Geum urbanum)
- Berce commune (Heracleum sphondylium)
- Bétoine officinale (Stachys officinalis)
- Bourse à pasteur (Capsella bursa-pastoris)
- Brunelle commune (Prunella vulgaris)
- Bruyère (Calluna vulgaris)
- Bugle rampante (Ajuga reptans)
- Buglosse officinale (Anchusa officinalis)
- Calament clinipode (Clinopodium vulgare)
- Callune (Calluna vulgaris)
- Campanule raiponce (Campanula rapunculus)
- Cardamine des prés (Cardamine pratensis)
- Cardère sauvage (Dipsacus fullonum)
- Carline commune (Carlina vulgaris)
- Centaurée jacée (Centaurea jacea)
- Chardon penché (Carduus nutans)
- Chicorée à rameaux (Cichorium endivia)
- Chlore perfoliée (Blackstonia perfoliata)
- Circe commun (Cirsium vulgare)
- Clématite des haies (Clematis vitalba)
- Colchique (Colchicum autumnale)
- Consoude (Symphytum officinale)
- Coronille bigarrée (Securigera varia)
- Coquelicot (Papaver rhoeas)
- Cucubale couchée (Silene baccifera)
- Cyclamen du caucase (Cyclamen coum)
- Cynoglosse officinale (Cynoglossum officinale)
- Dompte-venin (Vincetoxicum hirundinaria)
- Douce-amère (Solanum dulcamara)
- Épilobe hirsute (Epilobium hirsutum)
- Épiaire des bois (Stachys sylvatica)
- Épiaire des marais (Stachys palustris)
- Épiaire droite (Stachys recta)
- Épilobe à petites fleurs (Epilobium parviflorum)
- Épilobe à grandes fleurs (Epilobium hirsutum)
- Eupatoire à feuilles de chanvre (Eupatorium cannabinum)
- Euphorbe petit-cyprès (Euphorbia cyparissias)
- Euphraise raide (Euphrasia stricta)
- Euphraise rouge (Odontites vernus)
- Ficaire fausse renoncule (Ficaria ranunculoides)
- Fragon faux houx (Ruscus aculeatus)
- Fumeterre grimpante (Fumaria capreolata)
- Fumeterre officinale (Fumaria officinalis)
- Gaillet commun (Galium mollugo)
- Gaillet croisette (Cruciata laevipes)
- Gaillet jaune (Galium verum)
- Géranium des Pyrénées (Geranium pyrenaicum)
- Géranium sanguin (Geranium sanguineum)
- Grande bardane (Arctium lappa)
- Grande lysimaque (Lysimachia vulgaris)
- Grande marguerite (Leucanthemum vulgare)
- Grande oseille (Rumex acetosa)
- Grémil officinal (Lithospermum officinale)
- Gui (Viscum album)
- Hellébore fétide (Helleborus foetidus)
- Herbe à Robert (Geranium robertianum)
- Hottonie des marais (Hottonia palustris)
- Houx (Ilex aquifolium)
- Iris des marais (Iris pseudacorus)
- Jacinthe des bois (Hyacinthoides non-scripta)
- Jasione des montagnes (Jasione montana)
- Jonquille sauvage (Narcissus pseudonarcissus)
- Lamier blanc (Lamium album)
- Lamier pourpre (Lamium purpureum)
- Lierre grimpant (Hedera helix)
- Lierre terrestre (Glechoma hederacea)
- Lin à feuilles étroites (Linum tenuifoliu)
- Linaire commune (Linaria vulgaris)
- Liseron des champs (Convolvulus arvensis)
- Liseron des haies (Calystegia sepium)
- Marguerite commune (Leucanthemum vulgare)
- Mauve alcée (Malva alcea)
- Mauve sylvestre (Malva sylvestris)
- Mélitte à feuilles de mélisse (Melittis melissophyllum)
- Mélilot blanc (Melilotus albus)
- Mélampyre des prés (Melampyrum pratense)
- Menthe aquatique (Mentha aquatica)
- Millepertuis perforé (Hypericum perforatum)
- Molène noire (Verbascum nigrum)
- Morelle noire (Solanum nigrum)
- Mouron des oiseaux (Stellaria media)
- Mouron rouge (Anagallis arvensis)
- Muguet (Convallaria majalis)
- Muscari à toupet (Muscari comosum)
- Myosotis des bois (Myosotis sylvatica)
- Nénuphar jaune (Nuphar lutea)
- Œillet des Chartreux (Dianthus carthusianorum)
- Œillet velu (Dianthus armeria)
- Oignon sauvage (Allium tricoccum)
- Onagre (Equus onager)
- Orge des rats (Hordeum murinum)
- Origan (Origanum vulgare)
- Orobanche pourprée (Phelipanche purpurea)
- Orpin blanc (Sedum album)
- Panais sauvage (Pastinaca sativa L.)
- Pâquerette (Bellis perennis)
- Perce-neige (Galanthus nivalis)
- Petite centaurée (Centaurium erythraea)
- Petite pervenche (Vinca minor)
- Phalangère à fleurs de lys (Anthericum liliago)
- Phalangère rameuse (Anthericum ramosum)
- Pimprenelle (Sanguisorba minor)
- Pissenlit (Taraxacum officinale)
- Plantain-d’eau (Alisma plantago-aquatica)
- Plantain moyen (Plantago media)
- Polygale commun (Polygala vulgaris)
- Prêle des champs (Equisetum arvense)
- Primevère officinale (Primula veris)
- Poivre des murailles (Sedum acre)
- Pomme épineuse (Datura stramonium)
- Pulicaire dysentérique (Pulicaria dysenterica)
- Raiponce orbiculaire (Phyteuma orbiculare)
- Raisin d’Amérique (Phytolacca Americana)
- Rhinanthe crête de coq (Rhinanthus alectorolophus)
- Ruine de Rome (Cymbalaria muralis)
- Salicaire (Lythrum salicaria)
- Salsifis des prés (Tragopogon pratensis)
- Sauge des prés (Salvia pratensis)
- Saxifrage (Saxifraga granulata)
- Sceau de Salomon (Polygonatum odoratum)
- Scille à deux feuilles (Scilla bifolia)
- Scille d’automne (Prospero autumnale)
- Scabieuse (Knautia arvensis)
- Séneçon du Cap (Senecio inaequidens)
- Séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris)
- Serpolet (Thymus serpyllum)
- Silène enflé (Silene vulgaris)
- Spirée filipendule (Filipendula vulgaris)
- Stellaire holostée (Stellaria holostea)
- Succise des prés (Succisa pratensis)
- Trèfle blanc (Trifolium repens)
- Trèfle des prés (Trifolium pratense)
- Vergerette annuelle (Erigeron annuus)
- Véronique de Perse (Veronica persica)
- Véronique en épi (Veronica spicata)
- Véronique petit-chêne (Veronica chamaedrys)
- Verveine officinale (Verbena officinalis)
- Violette des bois (Viola reichenbachiana)
- Viorne lantane (Viburnum lantana)
- Vipérine (Echium vulgare)
Orchidées sauvages de Fontainebleau
Cet inventaire personnel des orchidées sauvages que la forêt abrite est partiel. Quelques espèces sont manquantes à cette liste de 30 espèces. Cependant, elle représente une base de départ dans la connaissance ou la reconnaissance des fleurs visibles.
Pour éviter les confusions, j’ai omis les orchidées hybrides que l’on trouve parfois. Elles sont jolies mais sources de confusion. Si vous voulez voir quelques hybrides spectaculaires, je vous invite à jeter un œil sur ce portfolio des Orchidées de Fontainebleau au format ebook (PDF).
Rôle de la flore
Toutes ces fleurs ont des parures somptueuses. Bien que la floraison soit brève, elles contribuent à la nourriture des insectes, mais aussi à leur propre survie. La symbiose existante entre la plante et l’insecte est frappante. Nous savons aujourd’hui que l’un et l’autre sont nécessaires à la vie sur terre.
Étant présents à une étape de la chaîne alimentaire les insectes nourrissent oiseaux, reptiles et mammifères. Sans eux, point de vie ! Donc, il est vital que nous conservions toutes ces « mauvaises herbes », car elles garantissent la diversité de la vie, tout court. J’insiste régulièrement sur ces aspects, car trop souvent, je vois des fauches de prairies dans des ENS ou ailleurs et cela me fait bondir. Je crois que ces actions ont pour but de favoriser telles ou telles espèces de végétaux (d’importance régionale ou nationale). Mais à chaque fois, je constate que les insectes sont ignorés dans ces prises de décisions. Une des raisons est le fait qu’ils soient mobiles donc moins détectable qu’une fleur sauvage. Par conséquent, les contingents de papillons et autres petits invertébrés sont très souvent le dindon des farces administratives.
L’autre point de réflexion concerne l’entretien de son jardin. Les jardineries proposent quantité d’espèces dites sauvages, mais dopées aux « hormones ». Elles ressemblent à des espèces courantes, mais sont plus grosses et parfois plus fragiles. Le conseil que je revendique pour aider la nature est de se fabriquer un jardin sauvage. Plantez uniquement des fleurs sauvages en fonction de vos sols et laissez les insectes profiter de ces espaces mis à leur disposition. Si chaque propriétaire réservait une petite partie de son espace vert à la flore sauvage, des corridors verts pourraient automatiquement être créés. Les bénéficiaires seraient les insectes tels que les papillons.
D’ailleurs, pour connaître les fleurs mellifères (ou nectarifères) à planter chez vous, je vous propose quelques espèces sauvages et où acheter les graines. J’espère que ce dossier sur la flore de la forêt de Fontainebleau vous ouvrira des perspectives et que vous partagerez avec nous votre propre expérience sur le sujet.
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