Le Bec-de-grue (Erodium cicutarium) est une petite fleur rose commune de la famille des Géraniacées appelée aussi Erodium à feuilles de ciguë. Cette plante herbacée annuelle est originaire d’Europe et d’Afrique du Nord et s’est répandue dans de nombreuses régions du monde, notamment en Amérique du Nord et en Australie. Elle appartient aux types de géraniums sauvages. Considérée comme adventice par les jardiniers, je vais vous montrer que cette vivace annuelle a bien un rôle dans la nature et qu’elle contribue à la survie des insectes pollinisateurs.
Description
La plante se caractérise par des feuilles découpées, des tiges élancées et des fleurs en forme de cloche. On observe 5 sépales verts se terminant par une pointe blanche. Au-dessus, la fleur est constituée de 5 pétales roses espacés. Sur la photo ci-dessous, vous distinguez au premier plan, les 5 étamines comprenant à leurs sommets les anthères qui supportent les grains de pollen. Les tiges de la plante s’étirent dans un premier temps au sol pour s’élever jusqu’à une hauteur maximum de 30 à 40 cm.
L’extrémité de la tige comporte entre 2 à 8 fleurs. Les feuilles découpées à la manière de fougère sont pointues et alternées sur la tige. Le Bec-de-grue doit nom vernaculaire à la forme des graines lors de la fructification. En effet, longues et effilées, elles ressemblent au bec des grands échassiers.
Habitat
Cette espèce a besoin de lumière et de sols bien drainés. Hormis ces exigences, on la trouve un peu tous les milieux. Les photos présentées ici ont été prises à l’ENS de Livry-sur-Seine sur une prairie en légère pente où poussent quantité de plantes de type friche.
Floraison
Sous nos latitudes d’Île-de-France, la floraison débute en mars et se poursuit jusqu’en août. Les mois de mai et juin constituent une bonne période pour son observation.
Le Bec-de-grue est la plante hôte de quel papillon ?
Comme je l’ai indiqué en introduction, cette plante herbacée peut investir les jardins de particulier au point que certains la considèrent comme de la mauvaise herbe. Or celle-ci, est notamment la plante hôte du Collier de corail (Aricia agestis). Elle fait partie d’un des 2 ou 3 choix que la femelle utilise pour la ponte de ses œufs.
Donc à ce titre, il convient de laisser quelques plants sur pied pour donner la possibilité à ces papillons diurnes de perpétuer l’espèce. Et puis, cette espèce de géranium est couvrante et peut donc protéger vos sols de l’ardeur du soleil, alors !
Bonjour Djamal,
Jolie découverte pour ce géranium sauvage ! Merci de cette surprise, le titre évoquait un oiseau…
Dame Nature m’émerveillera toujours, il suffit de l’observer pour comprendre l’importance, ce lien essentiel qui unit chaque espèce, dont réellement aucune n’est nuisible…, sauf à nos jugements étriqués d’humains… ! Merci de rétablir ces injustices. ❤️
Belle semaine riche en découvertes et en joies.
Prend soin de toi.
Brigitte
Au plaisir de ton approche naturaliste, merci !
Jolie petite fleur, je surveillerai de plus près si j’en trouve, merci mon ami !
Si j’avais ce ravissant géranium dans mon jardin, j’en serais ravie et me garderais bien de l’arracher.
Chaque fois que j’y découvre une plante sauvage, c’est une joie pour moi.
Merci pour cette info et ces superbes photos.