Ma dernière sortie était une billebaude florale en plein mois de mars. Elle était destinée à trouver les fleurs du printemps. Malgré la fraîcheur de la saison, les fleurs sauvages précoces dévoilent leurs habits d’apparat. Les arbres n’ont pas encore de feuilles. Les bois semblent vides mais la vie animale s’organise pour préparer la descendance. Le gros bourdon explore les quelques fleurs qui osent affronter le froid. Je le suis des yeux et je découvre un monde fait de couleurs, de textures et de délicatesses. Je suis content, je vais pouvoir faire des photos. Ma balade commence bien ! Je vous emmène avec moi ?
Recherche des fleurs sauvages
Bien que le calendrier fasse état du changement de saison, il n’est pas toujours évident de se convaincre que la nature fait son œuvre même lorsqu’il fait froid. Faisant confiance à mes observations, je décide de faire 3 sorties afin d’avoir un état sur la pousse des fleurs sauvages. Après avoir choisi les dates, je décide de faire ma première billebaude florale, autrement dit ma sortie macro consacrée aux fleurs sauvages du printemps. Le vent souffle, le ciel est voilé mais déjà je sens le renouveau du printemps. J’entends le rouge-gorge chanter dès le départ de ma voiture. De loin, je perçois le tambourinement d’un pic dans les arbres. Je continue de marcher vers ma première destination.
Je recherche une zone où la lumière du soleil est présente une bonne partie de la journée. C’est de cette manière que j’arrive en lisière de forêt devant un tapis de Véroniques sauvages (Veronica persica), petites fleurs bleues de 1 cm de coté. Elles couvrent le sol encore nu. Je suis obligé de m’agenouiller pour les observer. Comme je voulais un plan spécial pour la photo, je me suis allongé pour avoir la perspective voulue.
Un peu plus loin, sous la couverture forestière, je repère un ‘bouquet’ de Violettes des bois (Viola odorata). Elles semblent toutes fraîchement fleuries ! Je tourne autour pendant un moment pour trouver un point de vue original. Je finis par trouver ce que je veux faire. La photo ci-dessous montre le résultat de cette recherche…
Galerie de fleurs sauvages printanières
Fort de cette première expérience, je décide d’aborder la photo de fleurs des champs ou des bois d’une manière artistique originale. Alors comment trouver l’idée, l’inspiration pour traiter le sujet. Comment éviter de faire de simples photos naturalistes ? Je me suis gratté la tête lors des séances photos. Pour mes 2 billebaudes florales suivantes, je me suis amusé comme un fou et voici ce que cela donne…
Dans cette galerie de fleurs du mois de mars se trouve 5 fleurs sauvages (6 en comptant la violette). J’aurais pu en ajouter un peu plus mais le poids de la page aurait été conséquent. j’ai donc été obligé de faire une sélection. Mais revenons à la flore sauvage de mars.
- J’ai choisi cette vue pour le perce neige car elle me fait penser à l’hélice d’une éolienne. Ce qui est étonnant, c’est que l’on ne voit pas la tige qui va au sol ! La fleur est comme suspendue…
- Pour la photo suivante, il s’agit de minuscules fleurs de 1 centimètre de haut pour 2 millimètres de large. La fleur est tellement petite qu’elle est à peine visible. On ne voit qu’un point blanc. Ce n’est qu’en mettant le nez dessus que je réalise qu’il s’agit d’une espèce inconnue (pour moi). Si vous avez une idée du nom, je suis preneur.
- Courant mars, la jonquille (Narcissus jonquilla) est la fleur reine aux abords de la forêt de Fontainebleau. Exubérante, colorée elle tapisse le sol forestier et donne un formidable éclat. Je voulais isoler la fleur pour cette prise de vue. Je suis parti à la recherche de la candidate idéale.
- Dans la même zone, je trouve des touffes d’anémones des bois sur de petites buttes. Juste ce qu’il me fallait pour isoler l’une d’elles ! Photo prise en contre jour.
- Et pour terminer, un plan serré sur une fleur de véronique sauvage.
Prémices des fleurs sauvages
L’idée de faire vivre les images en essayant de sublimer le sujet me plaît. La forêt de Fontainebleau offre de belles fleurs aux promeneurs curieux. Les passionnés de botanique apprécieront la découverte de ces espèces. C’est ce qui donne du piment à la billebaude florale, terme que j’ai choisi comme sujet d’article. Avec un guide sous la main et un appareil photo pour immortaliser la scène, voilà de quoi se faire plaisir.
Alors, à vos calendriers pour préparer votre prochaine sortie.
Pour découvrir d’autres espèces de fleurs sauvages, c’est ici.
Pour les minuscules fleurs blanches, drave du printemps (érophila verna) ? Trouvée dans l’excellent guide « Sauvages de ma rue », guide des plantes sauvages des villes de France
Merci Catherine, je suis content d’avoir eu l’occasion d’avoir le nom de cette fleur minuscule qui m’a bien intrigué !
Ah, c’est donc la Véronique sauvage !
Merci Djamal, je n’arrivais pas à identifier cette toute petite mais jolie fleur, très courante ici dans le Vercors.
(Eh oui, je n’habite plus en Région Parisienne maintenant).
Amicalement
Merci pour votre commentaire MonCahierNature ! Vous allez avoir beaucoup de choses à découvrir en montagne 🙂 !!! En tout cas, content de vous avoir aider.
@Bientôt
Djamal