Les fleurs sauvages du printemps fleurissent ici et là avec l’élévation progressive de la température. La couverture du sol se fait peu à peu avec les anémones des bois, une des premières fleurs sauvages de la forêt de Fontainebleau. Les talus s’ornent alors de petites taches de couleur blanche, jaune ou bleue.
Je vous propose quelques fleurs du printemps photographiées lors d’une de mes promenades dans le massif. Certaines fleurs printanières sont reconnaissables, car elles poussent même en ville sur les bordures vertes de parcs ou de jardins. Parmi les plus connus, nous connaissons le pissenlit, la violette, mais il y en a d’autres à découvrir !
5 fleurs sauvages du printemps en photos
Pour vous aider à identifier ces petites fleurs des bords de chemins, voici une petite galerie photo de plantes qui pointent aux premiers rayons de soleil.
- On peut trouver la Véronique de Perse (Veronica persica) dans des prairies sèches et sur les talus exposés au soleil. C’est une fleur presque invisible tellement sa taille la dissimule.
- La Ficaire fausse renoncule (Ficaria verna) est une jolie fleur jaune passant inaperçue car lors de sa pousse, les promeneurs ne sont pas nombreux en forêt de Fontainebleau. Elle croit en milieu frais entre mars et mai.
- La Cardamine des prés (Cardamine pratensis) est une fleur des milieux humides. Donc, il faudra la rechercher près des cours d’eau, des mares sombres. Le papillon Aurore fréquente cette fleur à longue tige.
- Le Pissenlit (Taraxacum officinale) est partout chez lui. On ne vous le présente plus.
- La Violette des bois (Viola reichenbachiana) est une des premières à s’offrir aux insectes dès le printemps. Elle pousse en groupe d’une dizaine de pieds regroupée au même endroit.
- C’est peut-être une des fleurs du printemps la plus exceptionnelle. L’Anémone pulsatille (Pulsatilla vulgaris) diffère des autres plantes pour ses couleurs, sa taille, son aspect. C’est ma fleur ‘number one’ !
Les fleurs sauvages des bois
La flore vasculaire est présente dans les sous-bois de Fontainebleau. À l’occasion de mes billebaudes, j’ai noté plus d’une centaine d’espèces de fleurs sauvages dans différents biotopes. Pour la découvrir, je place un lien vers la page contenant cette liste.
Pour l’identification par couleur, je vous ai préparé une série d’ouvrages numériques sur la flore triés par couleurs (jaune, rose, bleue, blanche). Chacun de ces guides vous donne un aperçu des vivaces qui fleurissent du printemps à l’été. L’avantage de ces eBooks est de montrer la richesse floristique de la forêt de Fontainebleau. Les espèces listées sont celles que vous pouvez observer par vous même. Parmi elles, il y a des fleurs communes et d’autres qui le sont moins.
Pourquoi une floraison précoce ?
La nature étant bien faite, chaque chose à une utilité ! Des observations précises montrent que les insectes qui sortent d’hivernation ont besoin de reconstituant pour affronter le froid persistant certaines années. De petits diptères comme des mouches, des syrphes se délectent de nectar au premier rayon de soleil. C’est ainsi que certains papillons ayant passé l’hiver caché dans un recoin de la nature sortent pour se réchauffer et pour trouver les premières sources de nourritures que sont les fleurs. Je pense notamment au Citron, à la grande Tortue, au Vulcain qui profitent de cette manne pour s’alimenter.
Lorsque ces fleurs printanières seront fanées, d’autres prendront le relais formant une chaine continu jusqu’à l’automne et la mise en sommeil de tout un pan de la vie sauvage.