Ma rencontre avec une orobanche pourprée (Phelipanche purpurea) s’est faite tout à fait par hasard. Je photographiais des orchidées lorsque cette étrange plante a capté mon regard. Tout autour, des herbes basses la mettaient en valeur. Surpris de cette trouvaille, je suis revenu deux fois pour saisir la beauté de cet élégant parasite. Vous ne connaissez pas cette fleur sauvage ? Tant mieux, je vais vous en parler un petit peu.
Le parasite de l’achillée millefeuille
L’air de rien, l’orobanche pourprée de la famille des Orobanchaceae est une plante parasite qui vit aux dépens de l’achillée millefeuille (Achillea millefolium) une autre plante des prairies de la famille des astéracées. D’ailleurs, c’est une de ses caractéristiques principales ! Les racines de cette orobanche tirent leurs ressources de la proximité de l’achillée. Cette singulière cohabitation forcée n’enlève rien à l’esthétique cette fleur au drôle de nom. Sans chlorophylle et donc sans photosynthèse salvatrice, l’orobanche se sert de ses racines pour sucer les matières nutritives des plantes hôtes qu’elle parasite.
Description d’Orobanche pourprée
Son aspect vaguement ressemblant à une asperge tranche avec le reste de la végétation. Vous remarquez que phelipanche purpurea est dépourvu de feuilles. La tige violacée peut grimper d’une trentaine de centimètres. À ce stade, il est difficile de percevoir la beauté de cette plante de la famille des Orobanchaceae.
Biotope et type d’habitat
Pour se développer, l’espèce a besoin de plusieurs facteurs convergents. Tout d’abord, le milieux doit être ouvert et ensoleillé sur un sol de type sableux. Cela peut correspondre aux prairies calcaires. De plus, il semblerait que la météo joue un rôle prépondérant dans son apparition. Ainsi, après un printemps humide précédent une période de chaleur serait favorable à la pousse de l’orobanche pourprée. Ces conditions peuvent aussi expliquer la présence ou non de cette plante parasite.
Période de floraison de Phelipanche purpurea
La floraison de cette plante parasite intervient entre les mois de mai et juin en forêt de Fontainebleau. C’est à cette période que j’ai eu le plaisir de faire ces photos. Son petit bouquet coloré faisait contraste à proximité de l’herbe verte. Au début,
LE SAVIEZ-VOUS ? La famille des orobanches est bien représentée. De nombreuses variétés existent en France, vous allez être surpris. Voir toutes les espèces.
Statut de l’Orobanche pourprée en forêt de Fontainebleau
Cette orobanche pourprée fait partie de la liste des végétaux protégés en Ile de France (région parisienne). Mon unique rencontre avec cette plante eut lieu en 2016 en forêt de Fontainebleau (Seine et Marne). Je n’ai pas souvenir d’en avoir vu auparavant. Il s’agit d’une espèce rare en région parisienne et très localisée. Elle est classée comme étant en danger sur la liste rouge de la Flore d’Île de France.
Là où je l’ai trouvé, il n’y avait qu’une touffe ! Du coup, c’est une raison valable de vous montrer cette plante sauvage d’exception. Les bois sont un terrain d’exploration formidable pour les botanistes expérimentés et amateurs. Les sillonner est l’occasion de belles découvertes.
Pour connaître le statut de l’Orobanche pourprée en Île de France, je vous propose ce document PDF à lire (source : Conservatoire botanique national du bassin parisien).
Petite population de 5 tiges fleuries, nées le 8 mai à Vallauris sur terrain de sables (micaschiste) et d’humus, qui apparait toujours au même endroit dans mon jardin.
organisez vous des sorties nature.
Génial. En Auvergne, on l’a voit souvent. Par contre je ne savais pas qu elle était inféodée à l Achillėe millefeuille.
Merci
Merci Christine pour votre commentaire !
Superbe espèce, jamais observée encore pour ma part. De loin elle évoque un peu la limodore à feuilles avortées.
C’est vrai que la plante sans inflorescence ressemble à cette orchidée, bien vue !
Merci pour ton commentaire Nature sur le vif.