La primevère officinale (Primula officinalis) appelée communément primevère sauvage ou coucou est une plante vivace du début du printemps. Avec un pied sur lequel est accrochée une longue tige composée de plusieurs fleurs, cette Primulacée est un repère désignant le début de la belle saison dans les bois. Cette primevère des bois n’est ni bleu, ni rose, mais jaune. Elle est jolie, possède des qualités et fait partie de la botanique régionale. Donc, cette fleur précoce présente toutes les qualités pour que je parle d’elle…
La primevère sauvage une vivace pas si précoce que ça !
Le nom latin de la primevère officinale est Primula veris ou officinalis. L’étymologie donne « tout premier » pour Primula et « du printemps » pour veris alors que officinalis désigne « médicinale ». Bien qu’il semble y avoir un lien entre le nom et la précocité de cette plante, d’autres espèces fleurissent bien avant son apparition. Je pense notamment à la scille à deux feuilles ou à la jonquille des bois.
Selon les années, la primevère sauvage fleurit courant mars voir au mois d’avril sous nos latitudes. Malgré tout, elle reste dans le groupe de plantes à fleurs à floraison précoce.
La famille des Primulacées
La primevère sauvage appartient à la famille des Primulacées. Plusieurs espèces cohabitent plus ou moins discrètement à côté de la fleur de coucou. D’un coup d’œil, on peut facilement se méprendre sur ces fleurs jaunes. C’est pourquoi j’ai trouvé utile de vous parler des autres membres de la famille.
Je pense par exemple à la primevère élevée (Primula elatior) que je vous montre ci-dessous. Elle se caractérise également par une longue hampe sur lequel sont accrochées plusieurs fleurs. Sa différence avec la primevère des bois est une taille de la fleur bien supérieure et une couleur plus pâle que Primula officinalis. Elle a tendance à pousser dans les forêts préservées. Elle possède un faible pouvoir de dispersion. On peut en conclure que dans un milieu où l’homme intervient souvent comme c’est le cas lors des coupes d’arbres par rotation, il est probable que cette fleur jaune pâle ne puisse se maintenir. Elle a besoin de stabilité et de permanence pour pousser, fleurir annuellement comme toute plante vivace.
La primevère commune (Primula vulgaris) est une espèce de cette famille. Elle pousse sur les pelouses, les prairies et terrains vagues. À la différence des 2 autres citées plus haut, la primevère commune n’est pas affublée de longues tiges. En effet, les fleurs poussent en bouquet assez près du sol. Le centre de la fleur est d’un jaune vif alors que le reste des pétales sont jaune pâle. Plante précoce, cette primulacée pousse en mars et avril. Elle côtoie parfois la primevère officinale.
La primevère officinale et commune en forêt de Fontainebleau
En forêt de Fontainebleau, la primevère sauvage fleurit ici et là dans les zones fraiches. On trouve aussi la primevère commune (la même que celle des jardins) par endroit. Concernant la primevère élevée sur le massif, je ne connais pas son statut. Ainsi, près 30 espèces de primevères poussent en France, en comptant les sous-espèces. Ajoutez à cela, les divers hybrides et vous pouvez multiplier le nombre par 2. Les zones montagneuses des Alpes et des Pyrénées abritent de belles primevères roses.
Si les fleurs jaunes sauvages vous intéressent, je vous invite à découvrir ce lien.
Bonjour Djamal,
Te lire est vraiment agréable et instructif car tu es toujours très précis, preuve de tes recherches sérieuses. Merci, j’adore ! Article bien illustré, comme toujours.
Bonne semaine, en espérant que tu puisses continuer à sortir pour tes observations en forêt.
À Toulon, ils ferment les parcs. Reste mon jardin qui m’émerveille, et où je peux contempler insectes, oiseaux, batraciens, reptiles, sentir le parfum des fleurs et la douceur du soleil bienvenu en cette saison.
Grosses bises.
Brigitte.
À ce jour (le 16/03) au matin pas de restrictions de sortie en forêt (pourvu que cela dure mais je n’y crois pas trop) !
De ton jardin, je sens la lavande, le thym et le romarin…
Qu’il continu à t’offrir ce qu’il a de meilleur et pour longtemps Brigitte.
Ce matin (7 avril 2018), nous avons trouvé la primevère commune tout à l’Ouest du forêt domaniale de la commanderie, à Larchant!
Merci pour l’info.
Avec Plaisir 🙂
Dans mon jardin les primevères officinales et communes se côtoyaient allègrement avec les violettes,
c’était un ravissement, je faisais goûter, à l’exception des coucous, leurs fleurs à mes petits enfants
qui s’en régalaient.