La Ruine de Rome (Cymbalaria muralis) est une plante rampante à fleurs, de la famille des Scrophulariaceae. La Cymbalaire des murs, son autre nom, habille en toute discrétion les vieux murs. Présente un peu partout, les vieux villages accueillent cette fleur naturalisée. La moindre anfractuosité permet à la graine de développer un plan rampant qui s’étalera.
D’où vient la Ruine de Rome ?
Aujourd’hui, naturalisée partout en France, cette plante vivace a une origine méridionale du sud de l’Europe, voire d’Asie occidentale. Arrivée comme plante d’ornement au 15e siècle, elle a colonisé gentiment le territoire. Contrairement à d’autres espèces, la Cymbalaire des murs n’est pas envahissante et ne cause pas de dommage, là ou elle s’implante. Donc, aucun lien avec Rome et sa ruine !
Description de la Cymbalaire des murs
Accrochés au mur, les plans rampants rejaillissent chaque printemps. Étant vivaces, chaque année de petites fleurs fleurissent dans ce bouquet de verdure. La fleur est de couleur claire légèrement teintée de violet est soulignée de traits plus foncés. La fleur est composée de la lèvre supérieure et de lèvre inférieure surmontée de 2 bosses jaunes. La taille de celle-ci est de l’ordre du centimètre. Ces feuilles lobées et circulaires sont comestibles (vérifier tout de même avant d’en consommer).
Origine/étymologie de Cymbalaire
Les feuilles cirées relativement rondes donnent un élément du nom de la plante. L’étymologie de cymbalaire semble provenir du latin Cymbalum qui désigne une coupe ou un vase. Il a donné le terme français cymbale.
Ses autres noms
Si on lui connaît sa principale dénomination, Ruine de Rome, d’autres qualificatifs sont aussi employés comme Linaire cymbalaire, Linaire des murs, ou Lierre du Colisée.
Caractéristiques étonnantes
La Cymbalaire des murs a 2 modes de reproduction. Elle peut être entomogame, c’est-à-dire se servir de l’action d’insectes pollinisateurs pour se reproduire. Ou, elle peut utiliser l’autogamie pour s’autoféconder. Dans ce cas, la fleur porte les organes reproducteurs mâle et femelle.
Tans qu’elle n’est pas fécondée, la fleur s’oriente vers le soleil. Une fois cette opération accomplie, elle se tourne vers le mur. Pourquoi me direz-vous ?
Ce processus complexe est appelé phototropisme positif lors de la première phase celle qui à s’exposer au soleil en attendant l’insecte. La seconde phase est appelée phototropisme négatif lorsqu’elle se tourne vers le mur. Ce mécanisme naturel ingénieux répond à une stratégie de survie. Effectivement, en se retournant vers le support qu’est le mur, la fleur fécondée va subir les transformations qui conduiront à la production de graines. Or, là encore un autre processus va être déclenché.
Il s’agit de l’autochore !
Qu’est-ce que l’autochore ? Eh bien, c’est la capacité mécanique que la cymbalaire des murs a de disperser ses graines. Autrement dit, en accomplissant les 3 phases, l’une après l’autre, elle est fécondée, elle se tourne vers son support et répand ses graines. Qui dit que la nature est mal faite !
Période de floraison
Pour le département de la Seine et Marne, la floraison a lieu entre avril et début novembre selon les années pour la Ruine de Rome, alias la Cymbalaire des murs. Les photos ci-dessus été prises en avril et fin octobre.