De petites fleurs bleues parsèment le sol. Pas de doute, il s’agit de la Véronique de Perse (Veronica persica) une des premières fleurs à fleurir en ce début d’année. Cette scrophulariacée fait partie de ces familles de plantes rampantes qui couvrent le sol assez facilement dans les zones ensoleillées. Faisant partie de notre paysage floral habituel, nous foulons les chemins en sa présence sans y prêter attention. Mais cette espèce de Véronique cache bien son origine. Sa petite taille lui ouvre des perspectives et nous n’y voyons que du feu !
Origine de la Véronique de Perse
Cette fleur rustique fait partie de la flore de France depuis le 19e siècle, car figurez-vous que Veronica persica est originaire d’Asie du Sud-ouest. Cette plante vivace est aujourd’hui présente partout en France. Naturalisée et maintenant devenue flore locale, elle pousse sur tous types de sols. Elle se plaît aussi bien dans les prairies, que dans les pâturages, les pelouses, les endroits humides comme les bords de rivières, de ruisseaux et les bords de chemins. Elle peut littéralement coloniser de grande surface à la sortie de l’hiver.
Description de la fleur bleue
Cette petite plante vivace mesure entre 5 et 30 cm de haut. La fleur est composée de 4 pétales inégaux avec au centre 2 étamines. Sa particularité réside dans les stries orientées vers le centre. Principalement bicolore, bleue et blanche, Veronica persica est facilement identifiable.
Un simple focus sur cette fleur ordinaire permet de se rendre compte que notre environnement immédiat a été façonné, d’une certaine manière, par des actions commerciales (comme souvent). La flore de Seine et Marne comme ailleurs subit les assauts continus des plantes invasives.
Période de floraison de la fleur primeur
En temps normal, la Véronique de Perse fleurie de mars à juin. Mais les saisons étant ce quelles sont, il est tout à fait raisonnable d’espérer en voir courant février en Île de France. Les photos de Véronique présentées dans cet article ont été prises en février 2016 et mars 2015, donc avec une floraison hivernale calée sur la température et la durée d’ensoleillement. Cela permet aux insectes comme les abeilles de se nourrir de nectar lorsque la plupart des autres plantes sont encore en dormance.
Mauvaise herbe et envahissante ?
Bien que je récuse le nom de mauvaise herbe pour la Véronique de Perse, il est vrai qu’elle fait partie des plantes herbacées adventices qui s’installent facilement au jardin. Apparemment, les graines portées par le vent se resement assez facilement. Personnellement, un parterre de fleurs bleues juste avant le printemps ne me gêne pas. Elles participent par leur présence à la nourriture des insectes à la sortie d’hivernage. Du coup, je laisse cette vivace faire sa vie dans un coin du jardin sans intervenir par un arrachage.
Comestible ou toxique ?
Bien qu’elle n’est pas grand intérêt sur le plan gustatif, cette vivace semble comestible et non toxique d’après mes recherches.
Où voir cette plante sauvage ?
Sa large distribution dans toute l’Europe laisse à penser à sa facilité d’adaptation dans tout type de biotopes. Autrement dit, ses exigences sont compatibles avec toutes les natures de sols. On peut voir Veronica persica en ville ou à la campagne. Je suis sûr que vous en avez à côté de chez vous. Fin février, vous devriez en observer un peu partout sur les prairies et pelouses.