Azuré du trèfle (Cupido argiades)

Azuré du trèfle (Cupido argiades)

L’azuré du trèfle (Cupido argiades) appartient à la famille des Lycaenidae et de la sous-famille des Polyommatinae. Ce petit papillon bleu est un hôte rare de la forêt de Fontainebleau. Il fait partie de ses visiteurs estivaux qui remontent certaines années plus au nord pour atteindre l’Île-de-France. Faisons connaissance avec cette espèce de lépidoptère.

Description

La première chose qui distingue Cupido argiades est la petite queue visible sur le bas des ailes. La seconde se rapporte aux 2 ou 3 tâches orange (lunules submarginales). Bien que cela ne soit pas très évident sur les photos que je vous présente, les faces externes des ailes antérieures ont une série de taches sombres sur la bordure. Ici, elles sont tout juste discernables ! Ces 2 critères d’identification vous permettront de mettre un nom sur ce que vous avez vu. Pour une fois, je ne vous parlerais pas des points noirs disséminés un peu partout, car ils ne sont pas essentiels dans le cas de l’azuré du trèfle. L’envergure moyenne est comprise entre 24 et 30 mm.

Cette première partie concernait l’observation de l’imago, ailes fermées. Maintenant, si vous avez la chance de la voir prenant le soleil ailes ouvertes, sachez que le mâle et la femelle sont différents. Ce dimorphisme sexuel est marqué. En effet, la teinte du mâle fraîchement sortie est d’un bleu violet. Une large bande blanche borde les ailes. On retrouve la petite queue sur chaque aile postérieure. On peut aussi noter un petit trait noir de chaque côté, au centre des ailes.

 

Azuré du trèfle (Cupido argiades) ailes fermées

La femelle diffère par une teinte brune uniforme. La bordure des ailes semble plus de couleur crème que blanche. Selon les individus, les tâches oranges sont visibles ailes ouvertes. Elles peuvent être au nombre de deux. Cependant, j’ai vu des cas où il n’y en avait pas du tout. Donc, pour l’espèce se référer à la petite queue et à l’aspect externe des ailes.

Habitat

Dans le contexte de la forêt de Fontainebleau, il est difficile d’établir un constat d’habitat, étant donné que l’espèce est sujette à l’erratisme durant l’été. Elle peut se fixer localement sans jamais établir de populations distinctes pour la région. Mais dans les régions où elle est établie, elle fréquente les prairies humides fleuries ainsi que les landes et marais.

Azuré du trèfle (Cupido argiades) papillon migrateur

Plantes hôtes

Pour pouvoir s’établir, les imagos ont besoin de la présence des plantes hôtes comme le trèfle des prés (Trifolium pratense), le mélilot blanc (Melilotus albus), le lotier corniculé (Lotus corniculatus), la luzerne cultivée (Medicago sativa). La dépose des œufs se fait sur les inflorescences des plantes. En moyenne, l’incubation dure autour d’une semaine. À leur naissance, les chenilles commencent un marathon alimentaire qui durera 3 à 4 semaines. Si le dernier stade de croissance (stade 5) se fait aux portes de l’automne, la larve passera l’hiver cachée. Au printemps suivant, la prochaine étape débutera par le passage à la chrysalide.

Période de vol

Dans son aire de répartition, il peut y avoir entre 2 et 3 périodes de vol dans l’année comprise entre avril et octobre. La région parisienne n’est pas une zone de reproduction. Cependant, les dernières observations sur l’Île-de-France ont été faites en Seine-et-Marne durant l’année 2020. Depuis, plus aucune remontée sur le site de l’agence régionale de la biodiversité. Cela ne veut pas dire qu’il n’y en avait pas ! Peut-être la prospection a fait défaut durant cette période de restriction due au Covid. En ce qui concerne cet article, les photos datent d’août 2015. Depuis, je n’ai pas observé l’azuré du trèfle.

2 commentaires

  1. Bonjour Djamal,
    Photos et commentaire enrichissent mes connaissances sur la nature. Félicitations !
    Ce papillon est-il un pollinisateur ?
    À quoi ressemble sa chenille ?
    Belles explorations et merci pour tout ce travail de recoupements, de tris de prises de vues et de prospections, chronophages, certes, mais est une passion… !
    Bien à toi,
    Brigitte.

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