Chaetostomella cylindrica vue de dessus

Chaetostomella cylindrica – La petite mouche jaune

Peu étudiée, cette petite mouche jaune appelée Chaetostomella cylindrica fait partie d’une nature surprenante. Cet insecte volant est un diptère de la famille Tephritidae qui compte une petite dizaine d’espèces dans le genre Chaetostomella. Sa petite taille le rend quasiment indétectable à l’œil humain. Sa visite dans mon jardin un jour d’été a cependant attiré mon regard. Examinons cette curieuse petite bête.

Description

Bien que la photo ne reflète pas la taille réelle de ce minuscule insecte, nous avons affaire à une petite mouche de 5 mm de long, grand maximum. Elle possède une paire d’ailes colorées. Elles sont décorées de bandes marron. En dessous les ailes de chaque côté, vous remarquerez un appendice blanc appelé haltères ou balanciers. Celles-ci servent à stabiliser le vol de l’insecte. Elles servent aussi à s’orienter et à équilibrer la bête lors de changement de cap.

Chaetostomella cylindrica

 

Selon l’angle d’observation, les yeux sont verts, marron ou rougeâtres. La coloration principale du corps est jaune. Des traits marron longent le haut du thorax. Plusieurs lignes traversent l’abdomen avec sur les bords des marques noires. De petites soies recouvrent le corps de Chaetostomella cylindrica. Quel drôle de nom !

La femelle a une sorte de long appendice au bout de l’abdomen que le mâle n’a pas. Par contre, sur la photo ci-dessous, on voit des sacs de phéromones sur le côté de l’abdomen. Les mâles s’en servent pour attirer les femelles.

Chaetostomella cylindrica mâle avec sacs de phéromones
Mâle avec sac de phéromones

Habitat

Sa présence dépend ce celles de plantes hôtes pour les larves. Il s’agit principalement de plantes vivaces de la famille des astéracées comprenant les cirses (Cirsium), les chardons (Carduus) et les bardanes (Arctium). Ces espèces d’asters poussent en forêt de Fontainebleau. Donc, il n’est pas surprenant de savoir cette mouche présente. Il est possible que d’autres variétés de plantes soient utilisées.

Régime alimentaire

Les imagos se nourrissent du nectar des fleurs. Il s’agit donc d’un insecte suceur. Les larves se nourrissent au cœur de la plante qu’elles ont parasitée.

Période de vol

En Île-de-France, les observations de ce diptère s’étalent des mois de mai à août.

9 commentaires

  1. J’en ai observer une cet après-midi à la terrasse d’un café. Elle déambulait sur notre table et a tout de suite attiré mon attention. C’était une femelle ! Merci d’avoir éclairé ma lanterne !

  2. Merci de nous surprendre et de nous intéresser ! Les photos sont minutieuses et magnifiques…et donnent envie de voir cet insecte en vrai !
    Meilleurs voeux pour une année riche de découverte.

  3. Belles photos pour cette si petite espèce !

  4. quel phénomène dont j’entends parler pour la 1ère fois et que je n’ai peu de chance de voir. Merci votre savoir nous est précieux.

  5. Photos magnifiques pour une petite mouche et je sais de quoi je parle : je photographie des diptères !
    Bravo et merci!

  6. Merci DJAMAL pour ce très bel envoi mais tout d’abord je vous souhaite ainsi qu’aux vôtres une belle année pleine de découvertes comme vous savez le faire.
    Cette mouche minuscule en témoigne, quelle est belle c’est vrai !
    Et dire qu’à la vue de ses couleurs jaune et noire on pourrait la suspecter, ne la connaissant pas, d’être une petite guêpe !
    Avec tous mes remerciements pour égayer ce début d’année.
    Ma dernière petite fille va être ravie !

  7. Bonjour Djamal,
    Merci pour cette fiche sur un minuscule insecte étonnamment beau… mais un curieux mélange physique entre l’abeille et l’araignée à six pattes… (qui n’existe pas !)
    Bonne semaine, la forêt Bellifontaine a encore d’autres mystères à nous révéler.
    À plus,
    Brigitte.

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