Le Dasyte émeraude (Psilothrix viridicoerulea) appartient à la famille des Melyridae, dans l’ordre des Coléoptères. Ce minuscule insectes dont le corps brille d’un éclat vert métallique, est un véritable joyau de la biodiversité locale. Il mérite toute notre attention, car il est un témoin précieux pour son rôle écologique et sa beauté singulière. Il contribue aussi à la richesse entomologique de la forêt de Fontainebleau.
Description
Ce petit coléoptère se distingue par son corps allongé d’environ 5 à 7 mm de long, entièrement recouvert d’une cuticule d’un vert éclatant aux reflets bleutés. Ses élytres, ces ailes durcies qui protègent son abdomen, sont parsemés de petites ponctuations qui accentuent son aspect métallique. Cette coloration n’est pas due à des pigments, mais à des phénomènes de diffraction de la lumière sur de minuscules structures de sa cuticule. Ses antennes courtes et ses pattes noires contrastent avec l’éclat de son corps, le rendant facilement identifiable pour l’œil averti.
Son nom scientifique, Psilothrix viridicoerulea, évoque déjà ses couleurs caractéristiques : « psilothrix » signifie « à poils ras » en grec, tandis que « viridicoerulea » indique sa couleur vert-bleu.
Classification taxonomique
Ordre : Coléoptères
Famille : Melyridae
Sous-famille : Dasytinae
Genre : Psilothrix
Espèce : Psilothrix viridicoerulea
Habitat
Le Dasyte émeraude est une espèce floricole, c’est-à-dire qu’il est étroitement lié aux fleurs indigènes. En forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne), il affectionne particulièrement les prairies fleuries, les lisières ensoleillées et les clairières. On le trouve souvent posé sur les fleurs, se nourrissant de pollen et de nectar.
Période d’observation
Son cycle de vie est intimement lié aux saisons. Les adultes émergent au printemps et sont particulièrement actifs durant les mois chauds. Ils sont visibles d’avril à juillet avec un pic de présence en mai et juin en Île-de-France. Les larves se développent dans le sol, où elles se nourrissent de racines et de matières organiques. Une fois adultes, ces coléoptères jouent un rôle important dans la pollinisation des fleurs de la forêt.
Pour observer ce coléoptère coloré, le meilleur moment est une journée ensoleillée de fin printemps ou d’été. Concentrez-vous sur les zones fleuries, en particulier les prairies et les clairières. Un appareil photo macro ou une loupe vous permettront d’apprécier les détails de sa belle livrée.
Bien que cet article se concentre sur la forêt de Fontainebleau, il est intéressant de noter que cette espèce est présente dans toute la France, où elle est considérée comme commune. Sa répartition s’étend également à travers l’Europe, témoignant de sa capacité d’adaptation à divers environnements.
Cycle annuel
Les femelles pondent leurs œufs dans les tiges creuses des plantes ou sous l’écorce des arbres morts. Les larves se développent dans le sol, où elles se nourrissent de racines et de matières organiques en décomposition, contribuant ainsi au recyclage des nutriments dans l’écosystème forestier. Elle capturent aussi de petits insectes.
Conservation
Comme de nombreuses espèces d’insectes, le Dasyte émeraude peut être sensible à la fragmentation des habitats et à l’utilisation de pesticides. Pour préserver cette espèce et les autres , il est important de limiter les pratiques agricoles intensives aux abords des massifs forestiers et de favoriser la gestion durable des forêts.
Bonjour, à quelle période a lieu la copulation ? Combien de temps après, la femelle se met elle à pondre ? Combien de temps dure la vie larvaire ? Quelle est la durée de vie une fois adulte ? S’il vit plusieurs années, où hiverne t’il ?
Merci pour cet article !
Toujours aussi intéressant et bien documenté. J’ai photographié plusieurs fois le daysite émeraude que ce soit dans le Rhône ou en Drôme.
Bonjour et merci Djamal pour ton article foisonnant de données intéressantes, prouvant tes recherches approfondies, Félicitations, car au-delà de l’esthétisme de tes photos, il y a les textes qui sont tous de qualité agréables à lire et très vivants !
Bonne continuation…
Brigitte.
Merci à toi d’apprécier mon travail.
Moi aussi j’apprécie beaucoup tes petits exposés qui me permettent de découvrir des insectes que je rencontre parfois mais dont j’ignore tout.
A chaque article je me sens , non pas plus savante, mais surtout plus complice avec mes rencontres en pleine nature, surtout au printemps et pendant l’été.
Merci Djamal !!!!
Je suis heureux en vous lisant, merci.
Parler de la vie sauvage me permet d’échanger avec les curieux de nature comme toi. Merci.