Il était une fois une petite cicadelle appelée Demi-diable (Centrotus cornutus) qui s’épanouissait sur les plantes sauvages de la forêt de Fontainebleau. Ce petit insecte sauteur fait partie de la grande famille des Membracidés et de la sous-famille des Centrotinae. Peu présent en France, cette curieuse bestiole est pourtant très photogénique.
À quoi ressemble le Demi-diable ?
Pour faire une description de Centrotus cornutus, je dirais que c’est une petite cicadelle, un insecte suceur de l’ordre des hémiptères. On pourrait se méprendre et le comparer à une petite cigale. Il mesure de 5 à 8 mm. Sa tête est surmontée d’une sorte de casque avec 2 cornes sur le pronotum. Ces excroissances forment une sorte de bouclier naturel. Cette espèce possède un éperon ondulant qui part de pronotum et qui longe tout le corps.
La bête marron a 2 paires d’ailes. En s’approchant un peu, on distingue leurs transparences et les nervures rousses. À bien y regarder, elle fait penser à une cigale miniature. Les yeux sont brun clair. Pour la trouver, il faut un peu chance ou la chercher précisément.
De quoi se nourrit Centrotus cornutus ?
Comme indiqué ci-dessous, cet animal de la famille des Membracides est un insecte suceur de végétaux avec son rostre situé sous la tête. Placé sur les rameaux d’arbustes, , il pique la tige ou la feuille pour aller prélever le suc des plantes pour se nourrir aussi bien à l’état larvaire qu’adulte. La petite quantité prélevée ne nuit pas à la vie de la plante.
Reproduction
Les œufs sont déposés sur les végétaux hôtes qui serviront durant tout le stade larvaire. Une sorte de mousse comme une gangue baveuse est sécrétée par la femelle pour protéger et hydrater les larves.
Où trouve-t-on le Demi-diable ?
On peut le trouver dans des biotopes boisés sur des buissons bas de bourdaines, de ronces ou autres plantes à fruits entre avril et août en Seine et Marne. Au stade des connaissances actuelles, sa présence est confirmée Ile de France, dans la région Centre, dans l’Est du pays, dans le Sud-est et ici et là dans les autres départements. La difficulté pour la communauté scientifique est d’obtenir des observations. Du coup, il est tout à fait plausible que cet hémiptère soit présent sur la totalité du territoire.
Ses autres noms
Outre le nom vernaculaire de Centrotus cornutus employé dans cet article, cet insecte bizarre a d’autres appellations comme la Cigale épineuse ou la Cigale à cornes ou Centrote cornu.
Quelles sont les autres espèces de membracides en France ?
En plus du Demi-diable, il y a le Petit-diable (Gargara genistae), le Grand-diable (Ledra aurita) et le Membracide bison (Stictocephala bisonia). Au total 4 espèces à découvrir dans votre région.
Les Membracides tropicaux
Vous n’imaginez pas les formes stupéfiantes qu’arborent ces petits insectes. Découvrez-les dans leur milieu naturel, là où ils sont le plus nombreux, la forêt tropicale d’Amérique du Sud, l’Amazonie.
Alors, surpris ?
Bonjour Djamal,
Merci pour ton article et tes photos ! Le petit film nous rappelle la diversité de la vie sur Terre. Avec un si lointain passé, il serait dommage de les voir disparaître : les hémiptères sont photogéniques, et après tout ils servent de repas à d’autres prédateurs !
Bonne semaine, et plein d’autres surprises et découvertes dans ta forêt : ça n’est jamais terminé d’explorer un territoire !
Amicalement.
Brigitte.
Eh oui, pour en parler, une vie d’homme ne semble pas suffisante pour explorer les richesses animales et végétales d’une « simple » forêt comme celle de Fontainebleau !
Merci Brigitte
Je regarderai à partir d’avril-mai sur les terrains que je suis.
Jusqu’alors, je ne l’ai pas remarqué.
Les cicadelles ne sont pas mes insectes de prédilection non plus…
Bel article et merci de ton partage.
Philippe
Avec plaisir Philippe.
Annie-Marguerite.
Merci de nous présenter ce joli petit diable.
Vos photos sont superbes.
Je suis content que cela vous plaise !
Naturellement votre
Bonjour. merveilleuses photos pour un être aussi petit. Peu souvent découvert, sans doute, à cause de sa taille.
Je n’en ai jamais vu et je sais qu’on en trouve quelquefois, mais rarement, en Auvergne. (peut-être parce que c’est très petit).
Merci
Oui, c’est fort possible Denise !
Étonnant comme dab ce blog qui nous fait voir l’immense diversité de la vie sur cette planète que nous ne cessons d’abîmer ….
Merci Étienne.