Le Grand Mars changeant (Apatura iris) est un des plus grands lépidoptères de la famille des Nymphalidae. Appartenant à la sous-famille des Apaturinae, il partage avec le Petit Mars changeant (Apatura ilia) un air de famille qui ne saurait nous déplaire. Fréquentant les milieux humides, Apatura iris est un phénomène, car ses caractéristiques physiques sont remarquables et son alimentation l’est tout autant. Voyons comment ce rhopalocère peut nous surprendre.
Description de l’imago
Le Grand mars changeant a une envergure comprise entre 7 et 8 cm. Ses spécificités physiques sont nombreuses. Outre ses grandes antennes, on peut citer sa trompe rigide jaune fluo tout comme ses yeux. Ce qui le distingue sur le revers de ses ailes est la partie postérieure. Vous noterez une bande blanche traversant l’aile postérieure sur fond sombre teinté marron. L’aile postérieure est tachée de blanc avec un ocelle orange dans lequel est centrée une tache noire avec un point légèrement bleuté.
Le Grand Mars changeant a une particularité visuelle due à l’incidence de la lumière sur ces ailes. En fonction de la provenance de la lumière (l’angle) on peut voir le dessus du papillon soit d’une couleur sombre avec des taches blanches, soit dans toute sa splendeur avec un habit de lumière bleu.
LE SAVIEZ-VOUS ? Seuls les mâles présentent les ailes irisées ! Les femelles resteront sombres, quelle que soit l’incidence de la lumière.
Période de vol
Apatura iris vol de juin à aout en une seule génération.
Biotope
On trouve le Grand Mars changeant dans les allées de forêts humides, les bords d’étangs, les clairières de feuillus, les bois riverains. Il affectionne le sommet des arbres à partir duquel, il peut surveiller son territoire. Lors de forte chaleur, il descend au sol pour se désaltérer et y rechercher les sels minéraux.
Alimentation | Nourriture
Le Grand Mars changeant ne butine pas les fleurs. Son alimentation est différente, car il préfère se délecter de la sève d’arbres ayant des plaies, de miellat de pucerons, mais surtout de liquides issus de charognes ou d’excréments animaux ou humains. En effet, ce beau et majestueux papillon diurne a des goûts spéciaux en matière de nourriture. Mes premières photos ont été réalisées alors que les insectes se nourrissaient sur une crotte malodorante de chien. D’ailleurs ce jour-là, j’ai compté 1 Apatura iris, 3 Apatura ilia et un Polygonia c-album. Au total, 5 papillons affairés à se nourrir de déjections.
Une autre fois, notre grand papillon aspirant de la fiente d’oiseau ou les restes d’une fiente de mustélidé ou de renard. Et c’est parfois sur le bord des routes que les « restos » sont abondants. Mais c’est aussi dans ces conditions que de nombreux papillons sont victimes de la circulation routière, hélas !
Différences entre le Grand Mars changeant et le Petit Mars changeant
Jetez un œil sur la photo ci-dessous montrant les 2 espèces ailes repliées. Vous remarquerez la différence d’apparence sur les ailes antérieures. Chez le Petit mars changeant, une tache claire bordée d’une ligne marron s’étale de haut en bas sur fond gris légèrement contrasté. Alors que pour le Grand Mars changeant, la tache blanche typique est marquée sur fond marron. La taille est inférieure pour Apatura ilia puisque « limitée » à 6 cm environ.
Et puis derniers détails visibles ailes écartées, on distingue une particularité que ne possède pas le Grand Mars changeant, la variante de couleur. Comme je l’ai décrit précédemment, l’espèce qui fait l’objet de cet article a un dimorphisme sexuel puisque le mâle possède la structure d’écailles permettant ce magnifique reflet bleu que la femelle n’a pas.
Mais chez le Petit mars changeant, il y a 2 formes visuelles pour la même espèce (ilia pour la forme commune et clytie pour la forme orange). Justement, la photo que je partage avec vous présente la forme Apatura clytie en compagnie d’Apatura iris (mâle). Quelle merveille ces papillons de jour !
Autre particularité
La famille des Apaturienae (appartenant à celle des Nymphalidés) ont des chenilles ayant 2 appendices en bout de tête à la manière des limaces. L’apparence tout à fait curieuse de la chenille le laisse supposer. Sauf que l’imago pond ses œufs sur les saules et peupliers.
Maintenant, lorsque vous verrez un grand papillon au vol rapide vous tourner autour et se poser à proximité de vous, vous aurez les critères d’identification pour reconnaitre le Grand Mars changeant.
Un article très intéressant et des macros magnifiques
Je n’ai pas encore rencontré ce superbe papillon de jour
Merci ! Ne vous découragez pas, un jour ou l’autre vous en verrez un…
Un grand merci Djamal pour ce magnifique partage ! Mon chien est content aussi 🙂 vive la Nature ♡
Avec plaisir Patricia, content que cela vous plaise !
Bonjour Djamal,
commentaire et photos remarquables, garde les yeux ouverts sur les merveilles de ta forêt et bonnes vacances, ici ou ailleurs ! Que t’est il arrivé ? J’espère rien de méchant !
Bonne continuation, et merci pour cette belle découverte : je n’en ai jamais vus.
Amicalement.
Brigitte.
Bonjour Brigitte,
Merci pour ton commentaire, tout est rentré dans l’ordre !
Bon week-end
Bonjour Djamal,
j’habite un endroit boisé ou il y a de l’eau aussi, j’ai rarement croisé ces papillons, peut-être quelques fois la femelle, le mâle jamais.
Merci pour ces infos je vais ouvrir grand les yeux, et peut-être que….
Bonne journée
Nathalie
Bonjour Nathalie,
Ne désespère pas tu auras un jour à l’autre l’occasion d’en voir un ou plusieurs.
La bonne période est en ce moment…
Au plaisir
Superbes photos et tellement difficiles. Bravo !
Merci Thierry
magnifique ! merci Djamal ! quels dessins sur les ailes ! et ces « yeux » !
Heureux que cela te plaise.
merci Djamal. Quel plaisir que tes envois ; intéressants, bien expliqués, et les magnifiques photos. Cela donne envie de marcher, nez au vent, pour essayer de voir ce que tu vois. Bonne soirée
Ton commentaire me fait plaisir !
J’espère que tu auras l’occasion d’en voir aussi.
Par forte chaleur, ils recherchent l’humidité pour se désaltérer.
Donc, à rechercher dans les forêts riveraines et les bords d’étangs.
Au plaisir
Trop génial ton partage Djamal… Merci encore.
Je suis ravi de ton intérêt.
Nicole
merci pour ces belles photos accompagnant les explications sur cette espèce que hélas, je n’ai jamais rencontré au cours de mes promenades.
Merci Nicole
Magnifique!
Bravo pour cet exploit !
Merci Sarra.