Mélitée du mélampyre (Melitaea athalia) - Papillon de jour de Fontainebleau

Mélitée du mélampyre (Melitaea athalia) – Identification du papillon

La Mélitée du mélampyre (Melitaea athalia) est un petit papillon orange et noir de la famille des Nymphalidés. Ce discret lépidoptère forestier est présent en forêt de Fontainebleau. Il peut être confondu avec d’autres espèces qui apparaissent aux mêmes dates. Alors, décrivons ce papillon de jour pour l’identifier avec certitude.

Identification de la Mélitée du mélampyre

Pour une identification certaine, je vous montre les 2 faces du papillon de jour. Le dessus est orange marqué de lignes noires plus ou moins épaisses. La teinte peut varier d’un imago à l’autre. La couleur peut aller de l’orange au jaune orange parfois tirant sur le jaune pâle. Mais pour la région de Fontainebleau (Ile de France), ce que vous devez retenir est qu’il n’y a pas de points sur les franges postérieures comme pour la Mélitée du plantain. Ainsi,  on voit bien des lignes noires, mais aucun point sur les faces internes des ailes.

 

Mélitée du mélampyre (Melitaea athalia) - Dessus des ailes

 

 

Forts de ce premier constat, qui est déjà significatif, nous allons maintenant observer le revers des ailes. Ceux-ci marquent une nette différence morphologique entre Melitaea athalia et son cousin mentionné juste avant. Un coup d’œil sur le lien et vous verrez que cette partie est complètement différente. Ce damier de couleur peut varier d’un individu à l’autre dans l’intensité des couleurs, dans la grandeur des différents motifs de l’aile. Mais globalement, dans le sud Seine et Marne, il n’y a que 2 espèces de mélitées, donc il y a de fortes chances pour que le papillon vu soit celui-ci.

 

Mélitée du mélampyre (Melitaea athalia) - Dessous/revers des ailes

 

L’envergure des imagos est comprise entre 35 mm et 40 mm. Ils ont un vol lent et rasant au-dessus de la végétation, ce qui facilite son observation.

Biotopes fréquentés

En forêt de Fontainebleau, ce petit papillon orange fréquente les lisières fleuries et les sous-bois lumineux avec végétation rase. Il a besoin pour se nourrir de ronces, de serpolet, de la vipérine, de chardons, etc.

Plantes hôtes de Melitaea athalia

La femelle utilise les plantes hôtes pour pondre leurs œufs. Autrement dit, elles serviront de nourriture aux chenilles. Sur quelles plantes pondent les mélitées du mélampyre ? Les chenilles mangent les feuilles des mélampyres des prés (Melampyrum pratense), le plantain lancéolé (Plantago lanceolata), diverses espèces de Véronique, la germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), la digitale pourpre (Digitalis purpurea) et la valériane officinale (Valeriana officinalis). Seules les 3 premières sont fréquemment utilisées en forêt de Fontainebleau, car les autres sont absentes ou plus rares.

Aspect des chenilles

Chez les Mélitées, les chenilles sont toutes ornées de piquants orange au bout blanc. Elles sont inoffensives ! Le corps de la chenille est foncé et tacheté de blanc. Ainsi, aux premiers stades de développement, les chenillettes sont très sombres, mais avec des pointes sur tout le corps. Ce n’est qu’au dernier stade qu’elle revêt l’aspect décrit juste avant.

Période de vol

La période de vol de la Mélitée du mélampyre est comprise entre mi-mai et août dans le périmètre que j’ai décrit au début.

La famille des Nymphalidae

Cette espèce appartient à la grande famille des Nymphalidae et au genre Melitaea. Les papillons de jour éveillent souvent notre curiosité. L’émerveillement n’est jamais très loin lorsque l’on voit les formes et les couleurs de ces lépidoptères. Alors, si le sujet vous intéresse, j’ai créé un ouvrage numérique sur cette famille de papillon pour la forêt de Fontainebleau.

 

 

6 commentaires

  1. Bonjour Djamal,
    Merci de nous détailler ton savoir et d’illustrer avec d’excellentes photos. Je n’ai jamais osé prendre des chenilles à la main… sauf qu’elle me tombent dessus accidentellement, quand je suis au jardin ou dans un champ herbu. Mais il m’est arrivé de prendre des papillons à la main. Sans doute une association mentale erronée avec les chenilles processionnaires du pin, très dangereuses car urticantes.
    Bonne semaine et prends soin de toi, de jolies découvertes en forêt de Fontainebleau…
    Amitiés.
    Brigitte.

  2. Merci. Et toujours ravis de découvrir la faune et la flore grâce à vous.

  3. Très intéressant ! J’ai beaucoup de mal avec les mélitées. Parce que dans mon livre il y en a plein !
    Mais maintenant je saurai qu’il faut regarder le dessous des ailes…
    Et puis c’est vrai aussi, côté plantes, en forêt de Barbeau, il y a plein de mélampyres.
    Et de plantain lancéolé et de véroniques, mais jamais vu de digitale pourpre !
    Merci encore pour ces belles photos

  4. Merci Djamal pour vos envois et vos informations précieuses et félicitations pour votre savoir.
    Bien cordialement
    Nadia

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