Le Robert le Diable (Polygonia c-album) est un papillon diurne de la famille des Nymphalidés. On le voit voler en forêt de Fontainebleau en 2 générations distinctes. En effet les imagos passent l’hiver caché. Lors de l’élévation de la température et l’éclosion des premières fleurs, on le voit apparaître sur les chemins, ailes grandes ouvertes, à la recherche d’un peu de chaleur.
Description
Le Robert le Diable est de la même famille que la Petite tortue auquel il ressemble un peu. Il a une envergure oscillant entre 45 et 55 mm. Sur la face antérieure des ailes sont dessinées des taches marron sur fond orange. Le bord des ailes est découpé.
Sur la frange des ailes courent une ligne marron surmontée de tâches orange. La couleur des faces postérieures ressemble à de l’écorce d’arbre flanqué d’un C blanc. Le Robert le Diable aime passer du temps au soleil sur les plantes ou au sol. Dès qu’un papillon passe au-dessus de lui, il décolle pour identifier la présence d’un ou d’une partenaire.
Habitat
Ce papillon orange fréquente les lisières forestières, les clairières présentant un aspect broussailleux, les prairies, les jardins. Donc pour voir ce papillon diurne sur le massif forestier, il n’y a pas de lieu à choisir en particulier. Éviter les pinèdes et résineux où il se fera plus rare. Généralement, la présence de plantes nourricières est un bon début d’indices de présence. Si vous avez des plans de buddleia en fleurs au jardin, il y a de fortes chances pour ce compagnon ailé fasse une halte.
Période de vol
Les premiers papillons visibles de l’année ont hiverné. En effet, ils ont émergé à la fin de l’été vers la mi-août et passé l’hiver caché dans une écorce ou à l’abri dans une grange ou un grenier. La seconde période de vol est printanière. Les imagos volent de fin mai à fin juillet. Cette espèce est dite bivoltine.
La chenille du Robert le Diable
Les papillons adultes n’hésitent pas à fréquenter les jardins lors de leur prospection à la recherche de plantes nourricières. C’est ainsi, que tous les ans je découvre des chenilles du Polygonia c-album chez moi. J’ai du recul pour envisager de les laisser aller au bout de leur croissance sans y toucher. Elles ne sont jamais nombreuses, 6 ou 7 tout au plus, et les dégâts sont minimes !
Quelles sont les plantes nourricières de la chenille ? Dans mon jardin, le papillon Robert le Diable semble avoir jeté son dévolu sur le groseillier rouge. Sinon, la femelle pond sur le cassissier, le noisetier et même l’ortie. La chenille du Polygonia c-album est munie de piquants (inoffensifs pour l’homme). Elle a une grande tache blanche sur le dos alors que sur les flancs, un maillage rouge longe tout son corps.
Étymologie du nom
Récemment, je me suis demandé d’où provenaient tous ces noms bizarres qu’on donne aux papillons. Et en creusant le sujet, je me suis aperçu que beaucoup provenaient de héros, de dieux, de légendes dans la mythologie. Des choses ou des individus ayant eu une histoire pouvaient avoir servi à leur appellation. Pour ce qui est du papillon Robert le Diable, je vais vous donner une explication possible, celle qui me paraît la plus probable.
Source de cet extrait : Jardinsauvage.fr