La Thècle du prunier (Satyrium pruni) de la famille des Lycénidés et de la sous-famille des Theclinae est un petit papillon discret et assez difficile à observer en milieu naturel. C’est la raison pour laquelle, je vous présente ce joli lépidoptère diurne. Voyons ses exigences d’habitat pour cerner son mode de vie.
Description
Voici quelques critères qui définissent ce Thécla par rapport aux autres espèces de la famille. Le premier d’entre eux est la bande orange submarginale continue et nette. Large en bas, elle se réduit en remontant sur l’aile postérieure. Ensuite, six à sept taches noires ourlées de blanc bordent cette zone orangée de chaque côté. Ces points noirs forment un arc de cercle régulier et vont en grandissant de haut en bas.
La teinte de la face extérieure des ailes d’un brun clair est uniforme. Les faces externes montrent une ligne blanche discontinue vers le bas. Enfin, vous noterez la présence de 2 queues qui complète la description de Satyrium pruni. Mâle et femelle ont un dimorphisme sexuel peu significatif. L’envergure des ailes est de 30 mm environ.
Habitat
La Thècle du prunier choisit des friches, des clairières, des lisières buissonnantes avec un environnement frais et ombragé. Ce qui ne l’empêche pas de rechercher les endroits bien exposés pour se réchauffer avant d’aller butiner quelques plantes nectarifères. Pour cela, le papillon ira se percher en hauteur sur les feuilles, ce qui rend sa détection plus compliquée.
Plante hôte
Pour pondre, la femelle recherche le prunellier sauvage (Prunus spinosa) ou le prunier quand l’environnement s’y prête. L’œuf pondu sur un rameau hivernera avant d’éclore au printemps suivant.
Période de vol
L’espèce produit une seule génération d’imagos par an. La période de vol se situe entre la mi-mai et la mi-juillet. Les photos de cet article datent du 29 mai 2015.
Quelle plante attire ce papillon ?
La floraison saisonnière de certaines plantes les attire comme les fleurs de ronce, les troènes ou les aubépines.
Statut de l’espèce en Île-de-France
En région parisienne, ces dernières années peu d’observations ont été reportées sur les sites de collecte des données naturalistes. Les imagos sont très localisés et jamais abondants. Peut-être qu’un manque de prospection est à l’origine du manque de données. Ces dernières années, quelques individus seulement ont été observés en forêt de Fontainebleau. En région parisienne, certains secteurs favorables comptent de petites populations. Cependant, vu le déclin des espèces de papillons dans les zones périurbaines et agricoles, il ne serait pas étonnant que plusieurs facteurs contribuent à sa raréfaction. Sachez que ces photos datent de 2015 et que je n’ai pas revu ce magnifique insecte depuis cette époque.
Celui-ci j’aimerais bien le voir, mais je n’ai pas eu cette chance car je crois qu’il est assez rare.
merci de nous en faire profiter.
Amitiés
Bonjour Djamal,
Merci pour tes recherches précieuses.
Quel dommage de voir tant d’espèces disparaître… au fil du temps. Ces disparitions sont multifactorielles, nous pourrions éviter cela, puisque certaines causes sont devenues évidentes.
Bonne semaine, prends soin de toi.
Brigitte.