Le Tircis (Pararge aegeria), papillon diurne, vole dans l’ombre de la forêt de Fontainebleau. Ses couleurs mimétiques lui confèrent un excellent camouflage lorsqu’il est posé au sol. Mais dès qu’un rayon de soleil perce sur le bord d’un chemin, on peut admirer cet insecte à la robe particulièrement fine. Encore commun aujourd’hui, ce lépidoptère est présent partout en France. Mais commun, ne signifie pas tout connaître de la vie de ce lépidoptère.
Description
Pour identifier ce papillon, notez le brun sombre de l’intérieur des ailes, ainsi que les taches jaune pâle à orange sur les antérieures et postérieures. La différence est que le mâle est plus orangé. La femelle a des taches jaune pâle. Plusieurs ocelles noirs marqué d’un point blanc et entouré d’un cercle orange sont distribués sur la partie submarginale des ailes postérieures. Un ocelle noir marque le haut de l’aile. L’envergure du mâle et de la femelle est comprise entre 38 mm et 42 mm. Le revers des ailes est mimétique sur la partie basse. Chaque individu présente des motifs clairs plus ou moins larges, ce qui rend l’observation d’autant plus intéressante.
Habitat
Voilà un papillon qui fuit la chaleur et la grande luminosité. Il aime les endroits où l’ombre alterne avec la lumière. La face extérieure des ailes permet un mimétisme lorsque le papillon se repose au sol ou lors de grand vent. Il évite les plaines dégagées. Il préfère les lisières, les chemins avec des trouées de lumière, les parcs semi-ombragés pour profiter de la chaleur du soleil pour se réchauffer comme tout insecte qui se respecte. Quand vous en aurez la possibilité, notez les teintes violettes du revers des ailes.
Période de vol
Sur le massif bellifontain, on trouve ce papillon dès le mois de mars. Il faut dire que sous nos latitudes « nordiques », les années se suivent, mais ne se ressemblent pas toutes. Lors de vagues de froid, comme ce printemps 2016, les insectes comme la végétation tournaient au ralenti. Du coup, on voit moins de tircis. Alors que dans le sud de la France, lors d’hiver doux, il est tout à fait possible de les voir voler.
En Île-de-France, nous avons 2 générations de Tircis par an. Leur période de vol va du mois de mars à octobre pour les plus robustes. Ailleurs dans le sud, une troisième génération peut faire son apparition.
Plantes hôtes
Un des avantages que ce papillon de la famille des Satyrinae (satyrinés) possède réside dans l’abondance des plantes hôtes qu’il utilise pour pondre. La femelle dépose ses œufs sur différentes espèces d’herbes hautes, telles que le chiendent, le pâturin et autre graminée. Cette spécificité permet une présence partout en forêt de Fontainebleau.
Particularités
Pararge aegeria est somme toute un papillon territorial qui n’attire pas l’œil. Mais sa large période de présence et son habitat lui confèrent une place de choix dans l’écosystème forestier. Voilà un papillon marron qui aime se cacher dans les buissons, mais qui n’hésite pas à accrocher le moindre rayon de soleil pour revivre sous vos yeux.
LE SAVIEZ-VOUS ? Il y a deux sous-espèces en France. Au nord, il y a le tircis et aegeria au sud. Celui du nord présente des taches jaune pâle alors que le second présente des tâches orange.
Superbe! Très belle photo et merci pour vos lumières. Vraiment un chapeau
je travaille sur les lépidoptères au niveau du parc national de theniet el had, mais le problème qui se pose c’est l’identification.SI vous pouvez m’aider ou orienter pour identifier mes spécimens pour continuer mes études et soutenir mon doctorat.
Merci d’avance
Cordiales salutations
Bonjour Samira,
Tout d’abord merci pour votre commentaire !
Pour ce qui est de l’identification, il n’est pas dit que les espèces d’ici soit les mêmes que chez vous mais on peut toujours essayer.
Cordialement
Djamal