Zygène transalpine (Zygaena transalpina hippocrepidis)

La zygène transalpine (Zygaena transalpina) est un lépidoptère appartenant à la famille des Zygaenidae, reconnaissable à ses couleurs vives et métalliques. Ce papillon, bien qu’attirant, est souvent méconnu du grand public. Ce dossier vous présentera de manière exhaustive cette espèce, en abordant ses caractéristiques morphologiques, son cycle de vie, son habitat, sa répartition géographique et les menaces qui pèsent sur sa survie.

Description

Zygaena transalpina a une envergure moyenne comprise entre 28 et 34 mm. Ses ailes antérieures repliées le long du corps sont bleu noir brillantes avec des 6 taches rouges, qui peuvent varier en taille selon les individus. Les ailes postérieures sont généralement rouges avec une bordure noire. Le corps sombre paraît trapu et couvert d’un fin duvet comme chez de nombreux lépidoptères. Le vol est plutôt lent lors de ses déplacements de fleur en fleur.

Zygène transalpine (Zygaena transalpina hippocrepidis)

 

 

Accouplement Zygène transalpine (Zygaena transalpina hippocrepidis)
Accouplement

 

Les antennes ont une forme en massue, ce qui signifie qu’elles sont plus épaisses à leur extrémité par rapport à la base. Une particularité notable de ces antennes est la couleur de leur extrémité, qui est blanchâtre chez la zygène transalpine, contrastant avec le reste de l’antenne qui est généralement plus sombre. Cette caractéristique peut être utilisée pour la distinguer d’espèces similaires, comme la Zygène de la filipendule, dont les antennes se terminent par une couleur noire. Sinon, le mâle et la femelle se différencient par une taille plus grande pour cette dernière.

Habitat

Ce papillon diurne est une espèce héliophile. Il fréquente les milieux ouverts et ensoleillés, les prairies sèches, les pelouses calcaires, les bords de chemins. Ces biotopes riches en plantes spécifiques permettent, à cette espèce de trouver des conditions favorables. On peut souvent l’observer dans les mêmes biotopes que sa cousine Zygaena filipendulae.

Plantes hôtes

Les plantes hôtes recherchées par la zygène transalpine en forêt de Fontainebleau concernent les Fabaceae telles que l’Hippocrépide commune (Hippocrepis comosa) et la Coronille bigarrée (Securigera varia). Ces plantes, typiquement trouvées dans les prairies calcaires et les zones herbeuses sèches, offrent une alimentation riche en nutriments aux chenilles. Elles jouent aussi un rôle essentiel dans l’écosystème en supportant la biodiversité locale. Les larves se nourrissent de ces plantes jusqu’à leur transformation en chrysalides, un processus vital pour leur développement et leur survie.

Répartition géographique

Ce lépidoptère vie dans une grande partie de l’Europe, de l’Espagne à la Russie. En France, on le retrouve un peu partout localement. Il occupe des altitudes variables, depuis le niveau de la mer jusqu’à plus de 2400 mètres.

Chercher à identifier les imagos nécessite une bonne connaissance des critères morphologiques. Sa présence comme celles de beaucoup de papillons mérite un intérêt particulier. Il signifie que le milieu naturel comporte une perspective. Si ces populations régionales se maintiennent, il faut repérer les plantes hôtes pour leur permettre de résister à la disparition. D’ailleurs, elle n’est pas la seule à pondre dessus, car elles représentent la survie de quantité d’autres. Avoir une prairie remplie de papillons de toutes sortes constitue à mes yeux une vraie récompense.

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