Alouette lulu (Lullula arborea)

Alouette lulu (Lullula arborea) – Oiseau des plaines

L’alouette lulu (Lullula arborea) est passereau des milieux ouverts appartenant à la famille des Alaudidae. Au printemps, on entend son chant particulier dans les grandes clairières de la forêt de Fontainebleau. Le reste du temps, l’oiseau se montre discret. Il n’est pas toujours facile de voir ce volatile à cause de son plumage mimétique qui lui permet de se fondre dans la végétation au sol.

Description

Ce passereau mesure environ 15 centimètres de longueur. Il possède un plumage brun-roux sur le dessus du corps et un ventre beige tacheté de noir. Il se distingue des autres alouettes par son bec court et conique et sa huppe dressée sur la tête. Un des points communs avec ses cousins concerne la longue griffe du doigt opposé (à l’arrière) posée comme un éperon. Mâle et femelle ont un plumage identique.

Habitat

Son habitat naturel est principalement constitué de plaines ouvertes en milieu forestier, de prairies, de friches et de landes, souvent situé en zones de collines ou de montagnes. Elle se rencontre également dans les clairières forestières et les prairies calcicoles. En France, elle est présente sur une grande partie du territoire, à l’exception des régions montagneuses les plus élevées et des zones les plus urbanisées.

 

Régime alimentaire

L’alouette lulu se nourrit essentiellement d’insectes, tels que des coléoptères, des fourmis, des sauterelles, des larves, des chenilles qu’elle distribue aux poussins. Son menu est complété de graines et de jeunes pousses de plantes. Elle se nourrit généralement au sol, en marchant ou en sautillant, et peut également capturer des insectes en vol. Donc, lors de la nidification le régime alimentaire est insectivore. Plus tard dans la saison, il change pour consommer des graines de graminées et autres végétaux ramassés au sol.

Reproduction

La saison de reproduction des couples a lieu de mars à août. Le mâle chante pour attirer une femelle, en volant en cercles au-dessus de son territoire et en émettant des chants mélodieux et répétitifs. Le couple construit un nid en forme de coupe à même le sol, souvent dissimulé dans un creux ou sous une touffe d’herbe. La femelle pond en moyenne 4 à 5 œufs, qu’elle couve seule pendant environ deux semaines. Les jeunes sont nourris par les deux parents et quittent le nid au bout de 10 à 14 jours après l’éclosion.

Statut en Île-de-France

En Île-de-France, le département de la Seine-et-Marne a la plus grosse population d’alouette lulu. Elle a été observée dans les prairies et les champs à proximité de la ville. Cependant, la destruction de son habitat naturel, la pollution et l’utilisation de pesticides peuvent menacer sa survie dans la région. Les observations ne sont pas suffisamment nombreuses et dispersées sur la grande couronne francilienne pour avoir une vue exacte de l’état de santé de l’espèce ;

Où la voir sur Fontainebleau ?

Entre Lullula arborea et le massif bellifontain il y a un lien étroit. Elle affectionne les plaines d’herbes rases ou buissonnantes pour se nourrir. Certains spots de la forêt de Fontainebleau sont propices à leur observation. Mais il faut être réaliste, car souvent on se fait surprendre par l’oiseau qui s’envole au dernier moment. C’est pour cela qu’au printemps son chant permet une identification sûre.

Avec une bonne paire de jumelles, vous pouvez l’apercevoir en plaine de Chanfroy. Elle se pose volontiers au printemps et en été sur les chemins pour chercher sa nourriture. Elle s’accommode des grandes étendues de landes à bruyères, pelouses rases, bois clairs. On peut ainsi la voir exécuter des vols en forme de V inversé au-dessus d’une coupe rase en forêt de Fontainebleau. Partout où ce type de milieu est mis en évidence, l’alouette lulu est susceptible de s’y être arrêtée.

Biologie

Lullula arborea est théoriquement présente toute l’année en forêt. Du coup, son régime alimentaire évolue au rythme des saisons. Insectes quand il y en a et graines le reste du temps. Cette espèce niche 2 à 3 fois par an. Commençant la ponte de bonne heure en mars, les couples peuvent terminer en juillet août la troisième et dernière couvaison.

J’ai remarqué des oiseaux rassemblant des matériaux pour le nid. Lors d’une approche lente et prudente, j’ai noté leurs allées et venues vers un buisson. Peu à peu, ils m’ont toléré dans leur périmètre de sécurité et ont vaqué à leurs affaires. Quelle joie d’avoir eu à 2 reprises l’occasion de les regarder de près ! C’était pour moi le moment où jamais de les prendre en photo et de partager avec vous un peu de la vie de cet élégant oiseau.

Chant | Cris

L’alouette lulu émet un gazouillis qui part des aigus et se termine par des trilles graves. Elle chante en s’élevant dans les airs.

4 commentaires

  1. Bonjour Djamal,
    Merci, article plein d’intérêts pour cet oiseau si discret… qui se confond avec son milieu.
    Bonne journée !
    Bises.
    Brigitte.

  2. Bonsoir, Une information parue récemment sur l’alouette lulu : fontainebleau : ce petit oiseau en danger d’extinction (article 10 janvier 2019 ohmymag.com).

    Bonne soirée et merci pour votre site

    Kim

    • Bonjour Kim,
      J’ai lu cette article mais je ne suis pas sûr que la présence quasi continuelle des moutons sur les plaines forestières lors de la période de nidification soit de nature à favoriser la tranquillité des alouettes lulu.
      C’est en tous cas mon avis !
      Merci pour ce partage d’information.

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