Canard mandarin (Aix galericulata)

Canard mandarin (Aix galericulata) – Description et habitat

Le canard mandarin (Aix galericulata) est une espèce d’ornement de la famille des Anatidés. Introduit en Europe, il se rencontre parfois en Île-de-France. Son plumage flamboyant est spectaculaire. Sa beauté en a fait un canard de collection pour des particuliers ou que des zoos proposent aux visiteurs. Avec le temps, des individus sont sortis du cadre pour reprendre la vie sauvage. Commence alors une expansion sur les territoires européens, dont la France. Voyons quelles sont les différentes facettes de bel oiseau exotique.

Description

Aucun autre canard de surface ne ressemble à Aix galericulata. Tout d’abord, le mâle est différent de la femelle. Commençons la description par l’extrémité supérieure. Chez le mâle, le bec est rouge et les yeux noirs. Le front et le haut de la tête sont verts. La nuque et le cou sont roux. Il a une bande blanche sur les yeux qui descend en s’affinant sur le cou. L’arrière du cou est vert foncé. Le haut du poitrail est violacé. Le ventre est blanc. Il a sur les flancs 2 lignes blanches et noires. Ensuite, une teinte rouille clair habille les côtés. À la verticale, de chaque côté se dresse à la verticale une large plume orange.

Canard mandarin mâle (Aix galericulata) ailes ouvertes
Mâle

 

Le plumage de la femelle est gris. Son bec peut être rosé ou gris. Un léger cerclage noir entoure les yeux. À partir de cette zone part une ligne blanche descendant sur le cou. Le poitrail est strié de brun. Le ventre est clair. Les flancs sont légèrement marbrés. La cane possède sur les ailes un miroir bleu-vert.

Canard mandarin femelle (Aix galericulata)
Femelle

La taille des adultes est de 51 cm pour une envergure moyenne de 70 cm.

Habitat

Comme tout palmipède, le canard mandarin fréquente les étangs, lacs et cours d’eau comme le Loing au sud de la forêt de Fontainebleau. Les berges et les rives doivent être pourvues d’une végétation dense et d’arbres surplombant l’eau. Contrairement aux espèces locales, lui n’hésitera pas à aller se percher dans un arbre pour échapper à un prédateur.

Régime alimentaire

Sa nourriture est variée. Selon la saison, la nature de ce qu’il mange diffère. Au printemps et en été, il capture au sol des insectes, des gastéropodes, des vers. Dans l’eau, il mange des herbes aquatiques, capture des petits poissons, des batraciens. Lorsqu’arrive l’automne et l’hiver, son régime alimentaire se modifie. Il recherche sur les rives des baies et des glands.

Reproduction

Une fois la parade nuptiale terminée, la femelle recherche le meilleur emplacement pour assurer sa nichée. Mais fait exceptionnel, elle ne le fera pas au sol comme le canard colvert, mais cherchera un trou dans un arbre pour élever ses poussins. Cette nature cavernicole lui permet d’éviter les prédateurs. Donc, selon le choix de la femelle, le nid se situera entre 1 m et 10 m du sol.

Elle pondra une dizaine d’œufs environ qu’elle couvera presque un mois. Aussitôt nés, les jeunes canards mandarins feront le grand saut de leur vie. En effet, ils quitteront le cocon douillet en se lançant dans le vide pour rejoindre les adultes qui les attendent pour aller à l’eau. Les juvéniles seront nourris pendant 7 semaines environ avant de prendre leur envol.

Origine

Cette espèce exotique a pour habitat d’origine le sud-est et le nord-est de la Chine, le sud-est de la Russie ainsi que le Japon. Quels sont les pays européens notant la présence de ce palmipède asiatique ? La Grande-Bretagne est un lieu de résidence permanent, car c’est là que les premiers spécimens ont été introduits. Dans certains pays comme l’Autriche, la Belgique ou les Pays-Bas, les oiseaux se reproduisent. Tandis qu’en France, en Allemagne, au Danemark, en Slovénie et en Suisse, ils sont justes notés comme introduits et résidents.
Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de reproduction…

Espèce invasive ou pas ?

Cette question donne lieu à interprétation selon l’idée que l’on s’en fait. Pour y voir plus clair, je vous invite à lire les conditions préalables qui permettent de classer telle ou telle espèce comme envahissante et invasive. Ceci dit, l’INPN l’a classé dans cette catégorie bien que l’oiseau fut magnifique. De mon point de vue, vu la faible population de canards mandarins en région parisienne, il est peu probable à ce jour qu’ils accaparent une niche d’espèces locales.

Dans tous les cas, le canard mandarin est sujet photographique qui produit de belles images. J’espère vous avoir donner les informations que vous recherchiez.

 

 

4 commentaires

  1. Bonjour Djamal,
    Complet et fort intéressant parfaitement illustré, merci de ce travail précis et chronophage. Félicitations ! Je connaissais déjà cet anatidé magnifique et unique.
    Bonne semaine, prends bien soin de toi.
    À plus, toujours aussi fidèlement…
    Brigitte.

  2. Quelle merveille, merci !
    Il y a des mois que je n’ai pas été a Bleau, très malade, mais je me remonte et pense cavaler sur nos sentiers dans peu de temps !
    Merci pour ces photos et textes qui me sont l’oxygène dont mon cerveau a besoin.

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