fauvette grisette mâle (Sylvia communis)

Fauvette grisette (Sylvia communis)

La fauvette grisette (Sylvia communis) est un petit passereau migrateur de la famille des Sylviidae. Cet oiseau chanteur se distingue par sa beauté discrète et une activité débordante. Cette espèce méconnue semble de plus en plus absente en forêt de Fontainebleau. Mais voyons, ce qui fait le charme du volatile.

Description

La fauvette grisette a une taille de 14 cm pour une envergure de 22 cm et un poids moyen de 15 g. Sa morphologie est celle d’une fauvette. Tout d’abord, notons qu’il y a un fort dimorphisme sexuel entre la mâle et la femelle. Le premier se distingue par une gorge blanche, une tête grise et la couverture alaire brun foncé. Le ventre se teinte d’un gris rose. Les yeux sont clairs. Le bec pointu est typique des petits passereaux insectivores. Le plumage de la femelle est presque uniforme. Sa gorge est d’un blanc gris. Le dos, la tête et les ailes sont de même teinte. Seul le ventre s’éclaircit vers le haut.

fauvette grisette mâle (Sylvia communis)
Mâle

Habitat

Sylvia communis élit domicile dans des habitats divers, allant des lisières de forêts aux buissons denses en passant par les parcs urbains. Cette adaptabilité lui permet de s’épanouir dans un large éventail de milieux. En forêt de Fontainebleau, elle est de passage ou nicheuse selon les années sur certaines plaines ouvertes du massif. Au printemps, on peut entendre son chant dans les buissons épais.

Régime alimentaire

Ce passereau adopte un régime alimentaire insectivore. Araignées, larves, invertébrés composent son régime alimentaire quotidien, l’enrichissant d’une palette nutritive variée au milieu de l’été. En effet, la fructification de baies sauvages comme la mûre ou autres lui permet de préparer la migration retour. Elle consomme, en plus des insectes, des fruits pour produire la graisse nécessaire au retour vers les lieux d’hivernage. Sa présence, dans les biotopes où elle réside, contribue à l’équilibre écologique en régulant les populations d’invertébrés.

Reproduction

Au printemps, la fauvette grisette entame une quête amoureuse ponctuée de chants mélodieux. Au mois de mai, le couple construit son nid soigneusement dissimulé dans la végétation au ras du sol dans la végétation. La femelle dépose 4 à 5 œufs qu’elle couvera une petite dizaine de jours. Il est fréquent de voir le couple entamer une seconde niché le mois suivant.

Statut en Île-de-France

En Île-de-France, Sylvia communis demeure présente, mais son statut régional mérite attention. Bizarrement, il est classé en « Préoccupation mineure » alors que sur le reste du territoire, il passe à « Quasi menacée ». Les changements rapides dans l’utilisation des terres et la pression urbaine peuvent influencer ses effectifs. Une surveillance constante est essentielle pour comprendre et protéger cette espèce emblématique. La vigilance et la préservation de son habitat demeurent cruciales pour garantir un avenir à cette espèce en région parisienne.

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Un commentaire

  1. Bonjour Djamal,
    Merci pour cet article ‘intéressant !
    Bonnes observations sur cette nature sauvage qui regorge de singularités et de beautés fascinantes à tous les niveaux.
    Le printemps arrive, les migrateurs seront de retour pour nicher et accomplir le cycle de la vie.
    Silence, discrétion, patience, bienveillance… et respect sont les clés pour observer un instant de leur vie.
    Nous avons encore tant à apprendre des espèces qui nous entourent, toutes sont essentielles dans ce monde à l’équilibre fragile.
    À bientôt, sois prudent.
    Brigitte.

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