Gros-bec casse-noyaux - Oiseau - Photo

Gros-bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes) – L’oiseau au gros cou

Le Gros-bec casse-noyaux est le seul représentant du genre Coccothraustes en France. Sa corpulence musclée fait de ce passereau de la famille des Fringilidae un oiseau d’exception. Pour toutes ces raisons et pour d’autres encore, je vais vous parler de ce costaud des bois, car il est bien présent en forêt de Fontainebleau. Alors, détaillons ensemble ce qui m’a épaté chez Coccothraustes coccothraustes (pas facile, n’est-ce pas…).

Description du Gros-bec casse-noyaux

Avec ce représentant unique dans le genre, il sera facile de le reconnaître, car nous avons affaire à un oiseau de bonne taille à la silhouette marquée. Commençons par son bec clair qui teinte vers le beige. Comme granivore et frugivore, il possède un outil efficace. Son bec puissant est destiné à ouvrir les noyaux ou autres coques pour en extraire les amandes.

Ce bec est monté sur une grosse tête ronde qui lui permet d’accrocher les muscles qui actionnent son principal outil. Si le sommet du crane, le cou et les joues sont de couleur rouille, il arbore un masque noir qui englobe les yeux, fait le tour du bec et descend sous la forme de bavette au niveau de la gorge. Vous remarquerez que cet oiseau robuste a un gros cou pour actionner de puissants muscles.

 

Sa longueur est d’environ 18 cm, soit sensiblement la taille d’un étourneau sansonnet. Son plumage est tout simplement magnifique. Le bas du cou est gris clair. Le haut du dos est brun. Les ailes sont barrées d’une ligne blanche. De la cinquième à la neuvième rémige primaire, l’extrémité des plumes est terminée par des formes bleutées qui se voient en vol, mais aussi lorsque le Gros-bec casse-noyaux a les ailes repliées.

Il possède une courte queue. L’aspect massif de ce passereau ne laisse pas indifférent. En vol, il donne l’impression d’avoir des ailes un peu juste par rapport à sa masse. Voilà, une description complète de ce grand timide.

 

Gros-bec casse-noyaux - Oiseau - photo
Portrait Gros-bec casse-noyaux

Cris et chants

Si son ramage (c’est-à-dire son chant) se rapportait à son plumage, il serait le phénix des hôtes de ces bois ! Sauf que notre costaud des bois est beau, spécial, atypique, mais ne possède pas un chant fin et délicat. Enfin, tout au plus, on peut dire qu’il vocalise de petits cris monosyllabiques qu’il double parfois.

D’un son métallique, ce ramage est court, peu audible et presque destiné à l’arbre sur lequel il se trouve. Dommage pour nous, car le chant ou les cris sont généralement le moyen d’évaluer la présence de telle ou telle espèce. Mais là, il faut avoir l’ouïe fine pour le deviner.

Voici un enregistrement de Jean Delacre à écouter.

Ma rencontre avec le Gros-bec casse-noyaux

Avant de pouvoir réaliser les photos de cet article, je rêvais de photographier cet oiseau. Mais comment l’approcher sachant qu’il faut le repérer préalablement ? J’ai eu à 3 reprises l’occasion de le voir au sol, une fois à l’Île de Loisirs de Bois-le-Roi et les 2 autres fois en forêt de Fontainebleau. À chaque fois, le temps que je le repère dans les feuilles mortes sous un hêtre qu’il s’envolait se cacher. Donc, mission impossible me disais-je !

Et puis, il y a quelques années, nous avons eu un hiver froid et neigeux. J’avais installé une mangeoire de graines de tournesol. Un dimanche en regardant par la fenêtre tout ce joyeux monde en train de manger, j’aperçois mon Gros-bec casse-noyaux sur ma pergola. Cette année-là, j’ai eu la bonne idée de laisser mon affût en place pendant cette période. Profitant d’une absence des oiseaux, je me suis glissé à l’intérieur pour attendre leur retour.

 

Gros-bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes) - Oiseau gros cou
Gros bec casse noyaux dans la neige

Et comme je l’espérais, les boules de plumes sont revenues pour le repas du soir. Avec eux se trouvaient 2 Gros-becs. Les voir de si près m’a vraiment ému, car ils m’ont offert quelques minutes d’intimité que j’ai partagée ensuite avec ma famille. Ce cadeau spécial a été unique. Secrètement, j’aspire à en recevoir d’autres si vous voyez ce que je veux dire.

Où voir l’oiseau au gros cou ?

Comme je l’ai mentionné, le Gros-Bec casse-noyaux est un oiseau de la forêt à rechercher plutôt dans les hêtraies et les parcelles de régénération. Il affectionne aussi les parcs et jardins touffus et les lisières. Bien qu’il y ait des oiseaux sédentaires, certains individus effectuent une migration partielle en rejoignant les régions plus clémentes au sud de l’Europe. Donc, en fonction des hivers, on peut avoir des passages au jardin, donc ouvrez l’œil.

Sa taille et sa morphologie sont proportionnelles à sa timidité et sa discrétion. La rencontre est souvent une question de hasard plus que d’une volonté personnelle. Enfin, j’en parle pour la région de Fontainebleau et par rapport à ma propre expérience. Si vous avez expérimenté une rencontre avec ces oiseaux, faites-nous-en part.

 

22 commentaires

  1. Bonjour,

    C’est en effet un oiseau magnifique. J’habite en lisière de la forêt de Fontainebleau et tous les hivers j’en voyais un ou deux de temps en temps. Mais cet hiver, depuis plus d’un mois, j’en ai souvent quatre tous les jours à la mangeoire. C’est un plaisir immense de les observer et de les photographier.

    Cordialement,

    Claude

    • La chance que vous avez Claude !
      Cette année, j’en ai vu qu’un s’envoler d’une pelouse à mon approche.
      Je n’ai pas pu l’observer comme j’aurais voulu.
      En tout cas, profitez en bien.
      Cdlt

  2. Depuis 3 hivers j’ai la chance d’avoir comme visiteur,un gros bec que j’avais baptisé  » le costaud des Batignolles »compte tenu de son comportement d’impérateur au milieu de la mangeoire.
    Il explose effectivement les graines de tournesol qu’il mange sur place.
    Je n’ai pas réussi à repèrer la femelle qui est peut ètre plus prudente.
    j’ai chaque jour une trentaine d’oiseaux divers,dont une dizaine de chardonnerets au milieu des mésanges et moineaux divers .
    Ce sont toujours les mésanges qui me rappellent à l’ordre dès fin Octobre.

  3. Depuis une semaine un gros bec quelque fois deux viennent se gorger de graines de tournesols dans la mangeoire,au milieu des mésanges .ce n’est pas le froid qui les attire (je pense) actuellement dans la Somme il fait 13° ,j’en ai vu aussi les années précédentes mais il faisait plus froid

    • Bonjour Henry, Je suis un peu jaloux de ne pas en avoir dans mon jardin cette année. Profitez bien de cet oiseau atypique !
      Merci de faire vivre mon blog par vos commentaires.
      Cdlt
      Djamal

  4. Bonjour,
    Aujourd’hui, alors que la neige commence à fondre, j’ai pu à nouveau observer trois gros bec dans notre jardin dans l’Ain.
    Beaucoup d’animation cet après midi, des pinsons des arbres, des merles, quelques rares mésanges et deux autres oiseaux que j’identifierais comme des grives musiciennes. Un faisan faisait mème des aller retour le long de la clôture à l’extérieur du terrain. Comme vous le dites si bien: encore un beau spectacle que le nature nous offre.

  5. Bonjour, j’ai un gros-bec qui vient manger sur ma terrasse tous les jours. Par contre il tape régulièrement contre les vitres de ma cuisine. Savez vous pourquoi ? Merci d’avance pour votre réponse. Cordialement.

    Michèle Passitaud

  6. Observé, il y a quelques minutes pour la première fois ce magnifique oiseau dans notre jardin dans l’Ain.
    Nos recherches nous ont emmené sur votre site. Cet oiseau intrigant et l’écureuil qui faisait le fou dans la pelouse ont égaillé ce dimanche d’automne. Dommage, la photo prise derrière la vitre de la cuisine n’est pas très bonne!

  7. Habitons en Alsace …La Walck a 30 km de Strasbourg
    Nous avons depuis qlqs jours dans le jardin ..sous 2 ifs ( arbres à fruits rouges ) ‘de gros becs ‘..ils sont absolument magnifiques .

  8. Belles photos et vidéo de cet oiseau  » gros bec  » qui lui est très utile d’après votre description et détails, Djamal.
    Son plumage est très beau. Il est possible que j’en ai déjà vu passer dans mon jardin mais n’en suis pas certaine.

    Merci beaucoup pour cet intéressant partage et bon week-end à Vous.

  9. Je vous remercie pour cette belle description de ce bel oiseau chanteur que j’ai eu l’occasion de voir dans mon jardin, à Vaux le Pénil quand j’y résidais.

  10. Bravo pour vos articles, toujours passionnants.j’ ai eu la chance, comme vous, de pouvoir observer de près un grosbec casse noyaux, qui , de passage dans mon jardin, s’ est gavé de graines de tournesol à la mangeoire. Ça a été mémorable, grâce à mes jumelles, j’ ai pu admirer en détail son magnifique plumage…je m’ en souviens encore avec émotion! J’en ai observé d’ autres en forêt en Alsace, mais c’ était très fugace, ils s’ enfuient très tôt, on à peine le temps de voir leur corpulence et les taches blanches qui permettent l’ identification…
    Cordialement

  11. Merci de contnuer à nous faire part de vos belles découvertes dans la forêt de Fontainebleau.
    Bien cordialement.
    A.M.Arcangioli

  12. Bonjour,
    Habitant le nord de la France, à la frontière avec la Belgique, je rencontre dans mon jardin le gros bec qui vient se ravitailler aux mangeoires, mais il faut qu’il fasse très froid, sinon on ne le voit que passer en bandes

error: Le contenu est protégé !