Au mois de mai, le loriot d’Europe (Oriolus oriolus) l’oiseau jaune aux ailes noires est de retour en forêt. Les sous-bois résonnent de son chant fluté. Revenu des confins de l’Afrique subtropicale, il anime les frondaisons du massif de Fontainebleau. Sa couleur typique, ses cris et chants qui n’appartiennent qu’à lui, font de cet oiseau une pépite de notre avifaune. Je vous emmène découvrir ce migrateur au plumage éclatant.
Ma découverte du loriot d’Europe
Tout commence lorsque j’avais une vingtaine d’années. Le déménagement de notre famille dans une région plus forestière m’a permis de faire une première approche du loriot d’Europe. Un jour lors d’une sortie d’observation d’oiseaux, jumelles à la main, j’ai entendu un son que je ne connaissais pas. Une sorte de chant fluté qui tient sur 5 ou 6 notes. J’ai localisé la provenance de ce que je percevais, sans voir l’oiseau qui le lançait. Avec un peu de patience, je me calais contre un gros arbre et décidait d’attendre. Quel fut mon étonnement quand j’aperçus un bel oiseau jaune, bec rouge et aile noire aller et venir dans la cime des arbres. Je venais d’avoir mon premier contact avec Oriolus oriolus appelé aussi loriot d’Europe.
Avec le temps, le virus de la photo est arrivé jusqu’à moi. Aujourd’hui, ma quête n’est pas terminée, car la qualité de mes photos n’est pas encore au rendez-vous. Ce magnifique oiseau est méfiant. Sa distance d’approche est supérieure à 20 mètres. L’affût ou (et) la chance sont nécessaires pour ramener des images. À mon sens, le printemps est la meilleure saison pour le rechercher. Il vocalise, bouge beaucoup au début de la reproduction. Il se laisse distraire parfois lorsqu’une femelle est à proximité.
Mes observations m’ont conduit cette fois-ci à la découverte du nid. Je précise que la photo (au nid) a été faite lors d’une séance d’affût. Les conditions de prises de vue sont compliquées à cause du feuillage et de la méfiance des oiseaux. Une fois n’est pas coutume, je vous montre ce qui c’est passé derrière le ‘rideau’. J’ai une chaise affût qui me permet de m’installer rapidement et sans bruit.
Date de retour de migration du Loriot
Le loriot passe quelques mois en France. Si on s’en tient à l’Ile de France, on peut considérer son arrivée entre fin avril et début mai avec quelques décalages de dates en fonction du climat. Les oiseaux seront repartis courant juillet de Seine et Marne. Leur séjour dans notre région est donc très court. Dans le sud de la France, ils arrivent plus tôt et sont encore présents (les jeunes principalement) dans la première quinzaine d’aout.
Le temps de reproduction fini, les adultes quittent notre pays pour rejoindre l’Afrique tropicale. Oriolus oriolus est le seul représentant de la famille des guêpier d’Europe. Mais admettez que ce sont des exceptions…
en Europe. Sa singularité morphologique questionne un peu notre bon sens. Est-ce un oiseau africain venu se reproduire chez nous ou est-ce un oiseau européen passant l’hivernage en Afrique ? Effectivement, nous avons très peu d’espèces d’oiseaux si colorées dans notre avifaune. Bien sûr, on pourrait parler du Martin-Pêcheur, du Rollier d’Europe ou même duLa détection de sa présence se fait souvent lors du chant du mâle caché dans les frondaisons. Outre le fameux didelio correspondant au phrasé du chant (onomatopée), ils disposent aussi d’une sorte de grincement servant d’appel.
Description d’Oriolus oriolus
Le loriot mâle possède un plumage flamboyant comme pas mal d’oiseaux des tropiques. De couleur jaune citron, il a les ailes noires, un bec rouge orangé. Un bandeau noir camoufle ses yeux. La femelle est sensiblement identique hormis le poitrail qui tire sur le blanc et une teinte plus verdâtre. Le loriot a la taille d’un merle. Il est très actif dès le lever du jour. Il se nourrit d’insectes (vers, araignées, chenilles, etc.) et de fruits (cerises, figues, prunes, etc).
La forme du nid est unique chez nous. Il s’agit d’une structure suspendue à la fourche d’une branche à quelques mètres au-dessus du sol. Cela ressemble à une nacelle ronde tressée de crins, de lichens, de plumes, d’herbes séchées. C’est une vraie œuvre d’art !
Les loriots d’Europe aiment les milieux humides avec la proximité de points d’eau. J’ai très souvent entendu et vu ces oiseaux au bord des étangs. La profusion d’insectes et de vers est une source de nourriture appréciée.
Chant et cri du loriot
Si vous souhaitez partir à la découverte de l’oiseau jaune, je vous conseille de mémoriser son chant. Pour préparer votre prochaine sortie, je vous propose un lien qui vous permettra d’écouter ce fameux didelio (source web-ornitho.com), onomatopée représentant le son émis.
Bonjour Djamal,
Merci ! Des images et un reportage à la hauteur de ton talent, malgré les difficultés techniques à photographier ces oiseaux et leurs nids.
Bonne journée !
Bises.
Brigitte.
Merci Brigitte
encore un joli reportage où l’on apprend plein de choses ! et de magnifiques photos. Merci encore Djamal, c’est toujours un régal que de suivre vos aventures.
Merci Catherine pour vos propos encourageants !!!
En ce qui concerne les photos, je vous retourne le compliment car je suis allé voir vos albums sur le site Ipernity et j’ai particulièrement aimé les clichés du pic noir.
J’invite tous le monde à aller sur votre lien pour les admirer.
Bravo pour la qualité des photos Catherine 😉
@Bientôt pour d’autres aventures
Oui très belle photo ,je connais très bien cet oiseau,au Portugal il est très commun,surtout dans le centre et le sud du portugal.dans le nord son noms et papa a figos.salut
Merci Philippe pour votre témoignage sur le Loriot d’Europe !!!
A Bientôt
Superbe article digne d’un magazine !
Photos au top !
Merci David !!!
Pour le magazine avec un coup de bol, peut-être un jour…
Restez à l’affût, j’ai encore des choses à vous montrer.
@Bientôt
toujours magnifique et intéressant
Merci pour ce beau reportage et la belle photo de cet oiseau très joli.
Je vous remercie aussi d’avoir répondu à ma demande concernant martins pêcheurs ou guêpiers,
même si votre réponse n’était pas celle que j’attendais, car je souhaitais savoir où aller dans cette
immense forêt que je ne connais pas. Et vous m’avez rappelé le lien de votre blog avec la liste
des oiseaux qu’on peut voir.
Anne Marie,
Concernant le martin pêcheur, le site que je vous ai conseillé est un des plus riches au niveau biodiversité sur Fontainebleau.
J’y ai réalisé quantité de clichés intéressants.
Allez y en semaine et en début de matinée si vous voulez voir des choses.
Bonne balade
Merci Marc !!! 🙂