Dans la famille des Paridés se cache un petit passereau discret appelé la mésange nonnette (Pœcile palustris). Pouvant être confondus avec la mésange boréale (Pœcile montanus), autre mésange à tête noire, nous allons voir où vit l’espèce locale. Ensuite, nous verrons les critères distinctifs de palustri et de montanus.
Description
Comme le montre la photo ci-dessous, il s’agit d’un petit oiseau de la taille de la boule de plumes bleues, soit une longueur de plus ou moins 11 cm. Le bec gris foncé est court. Les yeux sont noirs. Une calotte noire couvre la tête de la base du bec jusque dans le prolongement de la nuque. Même si la bavette noire de la gorge ne se voit pas ici, elle est bien présente. Les joues sont blanches et crème. Le plumage du poitrail est de couleur blanc cassé. Le dos et les ailes sont dans les teintes brun clair. Les pattes sont grises. Le mâle et la femelle ne présente aucune différence de plumage.
Habitat
Cet oiseau discret fréquente les bois et forêts de feuillus. Elle s’observe également à proximité des jardins, des parcs, des vergers, là où il y a de vieux arbres aussi. La présence des essences d’arbres comme le chêne, le hêtre, le saule en cas de présence d’un cours d’eau sont garant de la présence d’une source de nourriture. On le voit fréquemment à la mangeoire dans le jardin, l’hiver. Ce toutes les façons, ce petit oiseau est sédentaire.
En forêt de Fontainebleau, pendant la période printanière et estivale, elle se fixe dans les parcelles présentant ce type de plantation. Sinon, en période automnale et hivernale, des groupes de paridés se forment à la recherche de nourriture. D’ailleurs, il est courant de voir 4 à 5 espèces de mésanges passées d’arbre en arbre.
Régime alimentaire
Sa nourriture est composée d’insectes, d’invertébrés trouvés dans les arbres, les buissons et au sol. Lors de la période de reproduction, les parents recherchent activement les petites chenilles sur les feuillus. On les voit inspecter minutieusement chaque branche pour trouver leur pitance pour les poussins. Vu la longueur du bec, il s’agira de petites proies comme les araignées et autres petites bestioles des bois.
Dès l’automne, le régime alimentaire change pour s’adapter aux conditions présentes localement. Généralement, à cette époque les oiseaux changent leur alimentation en inspectant les plantes sauvages montées en graines. Ainsi, durant les mauvais jours, lorsque les ressources alimentaires sont difficiles à trouver, il est fréquent de voir différents types de mésanges faire la queue aux mangeoires des particuliers. J’ai remarqué qu’elles affectionnent les graines de tournesol comme beaucoup de passereaux d’ailleurs.
Où niche ce petit oiseau des bois ?
Comme toutes les espèces de mésanges en Seine et Marne, la mésange nonnette niche dans des trous creusés par les pics. Ces cavités sont aménagées par les couples avec l’apport pour le nid de mousses et de fibres animales. Le choix de l’arbre se portera fréquemment vers des vieux troncs (branche morte) et à faible hauteur. La discrétion des adultes en période de reproduction ne facilite pas les observations. De plus, l’espèce est moins nombreuse que les charbonnières ou les bleues. Ainsi, ce petit lutin des bois est aussi moins connu par le public.
Combien d’œufs pond la femelle ?
Les femelles nonnettes pondent des oeufs tachés de brun. La couvaison dure approximativement 2 semaines. La couvée comprend de 6 à 8 oisillons qui seront nourris par les parents pendant environ 2 semaines.
Différences entre la mésange nonnette et la mésange boréale
Ci-dessous une photo représentant Poecile montanus. À bien y regarder, remarquerez-vous les différences entre cette espèce et sa cousine qui fait l’objet de cet article ? Pas facile n’est-ce pas ! L’aspect est le même dans l’ensemble. Quelques détails sont à noter pour les dissocier. Voyons 4 critères à utiliser avec discernement chez des adultes, car l’observation chez des immatures des 2 espèces peut présenter des similitudes.
- La tête de la mésange nonnette est moins massive que chez sa cousine.
- La bavette noire est plus large sur la boréale avec une diffusion alors qu’elle est plus nette chez l’autre.
- Le plumage alaire est uni chez Pœcile palustris alors que l’on distingue une zone claire pour la seconde.
- L’aire de répartition de la mésange boréale en France est située sur le tiers nord-est. Et même là, elle semble peu commune.
Bien sûr, la difficulté est d’avoir suffisamment le temps pour l’observation afin de l’identifier avec certitude. Peut-être qu’avec une idée du chant, vous auriez suffisamment d’indices pour distinguer les 2 espèces de Paridés. Par exemple, en Seine-et-Marne (Ile de France), la présence de la cousine de l’est reste une exception ou tout du moins une rareté locale. Regarder, le nombre d’observations depuis 10 ans sur le site Faune Ile de France.
Bonjour Djamal,
Merci, très bonne étude, belles photos !
Je continue mon nourrissage, et apparemment les oiseaux se le communiquent ! C’est joyeux de voir son jardin repeuplé !
Bonne semaine à toi, je suis contente de revoir des oiseaux chez moi, ils se donnent le mot pour casser la graine… !
Amicalement.
Brigitte.
Tu devrais voir pas mal de passage de passereaux en ce moment !
Bon nourrissage
À bientôt
Brigitte