Moineau domestique - Piaf | Oiseau des villes

Moineau domestique (Passer domesticus) le Piaf

Je vous présente le moineau domestique (Passer domesticus) appelé aussi le piaf. Il passe pour être un des oiseaux les plus communs des villes. Ces passereaux font partie de notre quotidien. Trois ou quatre couples ont élu domicile sous le toit des maisons voisines. Chez moi, ils viennent manger et boire. Ailleurs, ils sont à l’aise aussi en ville où ils rivalisent d’astuces pour dénicher de la nourriture. Partout, ils animent les rues par leur présence. Depuis longtemps, ils font partie de notre paysage urbain. Que seraient nos villes sans leurs piaillements caractéristiques ?

Description

Il ne vous aura pas échappé que mâle et femelle présentent un dimorphisme sexuel. Leur plumage est différent, ce qui permet de déterminer facilement les deux sexes. Pour faire simple, la photo qui se trouve au-dessus représente un mâle en plumage hivernal. On reconnaît le piaf mâle à sa gorge noire. Ses yeux sont pris dans une bande de la même couleur. Le mâle a le dessus du crâne gris. Les joues sont d’un marron caramel. Les ailes ont les mêmes nuances. Le plumage de la femelle est d’un gris pâle avec un sourcil beige crème et ses ailes sont d’un marron clair. Le mâle et la femelle sont trapus. Ils mesurent entre 14 et 16 centimètres. Le mâle est un peu plus grand que la femelle.

 

 

Moineau domestique femelle - Piaf | Oiseau | Photo
Moineau domestique femelle

Habitat

Des sites appropriés pour le nidification des Moineaux domestiques comprennent les quartiers de banlieue, les parcs urbains, les centres-villes, les villages agricoles, les fermes, les jardins zoologiques et les centres commerciaux. De plus, des Moineaux peuvent être trouvés à l’intérieur de bâtiments humains, tels qu’usines et entrepôts. Pour leur installation, il est nécessaire de disposer de graines et de produits céréaliers disponibles tout au long de l’année. Dans les zones suburbaines, le taux de réussite des couvées est plus élevé en raison de l’abondance d’insectes qui s’y trouvent.

Régime alimentaire

Le régime alimentaire de ce passereau est constitué à 90 % de graines de céréales et de grain provenant de la végétation herbacée. Comme il est opportuniste dans son alimentation, il s’adapte à tout aliment disponible, en particulier lors des abondances saisonnières au début du printemps et au début de l’automne, période durant laquelle il capture les insectes en vol. En complément du régime granivore, si les ressources sont disponibles, il attrape volontiers des arthropodes, des vers de terre, des diptères, mais aussi des petits vertébrés tels que des lézards, des grenouilles et des souris. Les oisillons sont principalement nourris d’insectes pendant une quinzaine de jours après leur naissance, et cela se poursuit durant les premières semaines.

Les dangers qui les guettent

Au jardin, les prédateurs les plus fréquents sont les chats. Si vous avez un matou spécialiste de l’avifaune urbaine et que vous nourrissez les oiseaux du jardin, veillez à mettre les mangeoires suffisamment haut. Il existe un autre prédateur naturel qui se risque parfois dans les jardins, il s’agit de l’épervier. J’en parle en connaissance de cause, car j’en ai photographié un sur ma mangeoire. En ville, les dangers auxquels sont confrontés les moineaux sont les voitures, les pies, les rongeurs (pour les poussins), la pollution, etc.

Moineau domestique au jardin
Moineau mâle se désaltérant

Mode de vie

Le moineau domestique est un oiseau grégaire. Il vit en compagnie de ses semblables toute l’année s’accommodant des zones urbanisées créées par l’homme. Il profite même de nos restes pour s’alimenter. Sur les lieux touristiques, sur les quais de gare ou tout autre endroit de ce genre, il picore les restes de nos sandwiches, les miettes de pain éparpillées au sol. Jamais à court de ressources, il m’est arrivé de les voir jusque dans les rayons d’un supermarché, sautillant au sol à la recherche de la dernière ‘graine’ à la mode.

Notre moineau domestique fréquente peu la forêt de Fontainebleau. Ce n’est pas un oiseau forestier. Il a besoin de biotopes ouverts, de zones dégagées pour évoluer. On l’aperçoit en campagne aussi, dans les fermes, là où les restes de grain (de blé par exemple) sont importants. Il peut côtoyer aussi un cousin de la famille, le moineau friquet qui lui est exclusivement campagnard.

Le piaf est un granivore comme l’atteste son gros bec. Lors de la nidification, il propose aux poussins des insectes dès qu’il le peut. J’en ai vu chasser des hannetons en plein vol. C’est d’ailleurs assez rigolo, car ils ne sont pas taillés pour ce type de chasse. Du coup, ils volettent après les insectes avec beaucoup de déchets.

Cri et chant

Pour entendre le chant du moineau domestique, cliquer sur le lien.

Un incontournable du patrimoine naturel

Vous l’aurez compris, j’apprécie ce passereau, car il est gai, démonstratif, grégaire. On ne s’ennuie pas avec lui, il a toujours quelque chose à nous montrer. Ces oiseaux des villes sont aussi les volatiles de mon enfance. Peut-être le premier que mes yeux d’enfant ont contemplé quand je jetais du pain rassis, au bois de Vincennes. Je crois qu’il a toujours fait partie de mon histoire. Pour toutes ces raisons, le piaf a une place de choix dans mon jardin. Je le surveille d’un œil bienveillant quand sa descendance s’envole chaque printemps.

Les espèces de Moineaux en France

En France, on compte 3 espèces de moineaux au biotope différent.

  1. Moineau domestique (Passer domesticus) l’oiseau des villes
  2. Moineau friquet (Passer montagnus) l’oiseau des campagnes
  3. Moineau soulcie (Petronia petronia) l’oiseau du sud de la France

5 commentaires

  1. Bonjour
    J’habite à la campagne, il y a plein de ces petits oiseaux chez moi. Ils nichent chaque année dans le toit de ma maison.
    Ils mangent tous mes fruits, raisins, grenades, figues ….
    Je voudrais réduire leur nombre qui s’accroit chaque année.
    Je cherche un moyen pour les faire fuir et proteger mes cultures.
    Que celui qui peut me donner quelques astuces sans pour autant leur faire mal (je ne veux pas les tuer mais juste les faire fuir et proteger mes fruits).
    Merci

  2. Bonsoir,
    Merci pour ton article scientifique d’une part, puis poétique d’autre part quand tu parles de ton affection particulière pour cette espèce, et tes photos superbes 😉 j’adore !
    Pour moi aussi Djamal, ce sont les oiseaux de mon enfance, vifs, espiègles, curieux, grégaires, bruyants, chamailleurs, gourmands et sacrément opportunistes car dès que nous rentrions chez nous, une trentaine de moineaux s’abattait dans le jardin pour picorer les miettes tout juste jetées à la volée sur les graviers… certains des plus téméraires s’aventuraient même sur le bord de la table, picorant les miettes en choisissant les plus grosses, après une bataille avec ses congénères…, quand nous mangions dehors : il ne fallait surtout pas bouger, ni parler… sinon, pftttt : ils s’envolaient très prompts ! J’adore ces passereaux faciles et passionnants à observer… Ils se rassemblaient dans notre olivier, dévoraient les olives laissées sur l’arbre en hiver, à leur intention, et picoraient vers, miettes de pain, et des graines que nous leur donnions…, ou certaines graines des plantes du jardin, ainsi que nos abricots…, mais aussi ils jouaient dans les vieux micocouliers, dont ils se délectaient de leurs graines bien mûres dès l’automne venu, et dans lesquels ils réglaient leurs différends du moment… à toute époque de l’année !
    J’ai aussi distribué du pain à ces oiseaux… mais à l’époque je ne savais pas…
    Depuis des années, je n’en vois plus beaucoup, hélas, même dans les jardins du centre de Toulon, ou des environs… , il n’y a plus que des pigeons, des tourterelles, des étourneaux, quelques martinets quand arrive la saison de leur retour, des goélands, de rares mouettes, quelques corbeaux et autres corvidés, des pies…
    Depuis un peu plus d’un an, j’ai de nouveau un jardin, tout petit de 40m², mais avec un panel de plantes (75 espèces plantées dans les trois dimensions), où j’attire les oiseaux granivores… Je n’obtiens jusqu’à présent que la présence de deux couples de tourterelles qui ont très bien compris qu’ici en hiver, je leur offrais le couvert… : graines, et boules de graisse exclusivement, avec de l’eau, et un coin pour faire sa toilette, j’ai aussi mis des poils morts de mes chattes dans un distributeur à leur disposition…
    Quand on voit les dégâts que fait le pain sur les oiseaux… ! D’abord au niveau des plumes, qui ne leur servent plus à les porter pour voler, des plumes deviennent complètement atrophiées, mitées, aux barbes rongées… puis, plus tard des dégâts mortels sur leurs organes internes ! (à cause de la levure, notamment)… Même les rossignols, les mésanges, la chouette (insectivores) qui revenaient nicher chaque année dans les mêmes zones de la propriété, (nous étions que des locataires de ces lieux préservés), je ne les ai plus revus ailleurs, hélas : la faune s’appauvrit… dû à nos erreurs, et à divers autres facteurs environnementaux… Cela m’attriste… !
    Bonne continuation !
    Cordialement.
    Brigitte.
    Merci pour ton article à propos d’un de mes chouchous…

  3. Je suis Brésilienne et peintre (SVP, regarder mes peintures sur le site ci-dessus).
    Je suis très intéressée par les insectes et les petits animaux dans les forêts d’une façon général.
    J’aimerais bien avoir um contact avec vous par email pour avoir plus d’informations sur votre travail.

    Cordialement,
    Eliane

  4. Nous aimons les piafs qui viennent se nourrir sur notre balcon. C’est que me semble important pour eux, c’est un peu d’eau. Ils s’amusent si’ils peuvent se baigner and boire un peu. Bien sûr, ils aiment egalement un peu d’arachides et du pain. Merci pour votre article.

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