Le pigeon ramier (Columba palumbus) est un pigeon sauvage faisant partie de la famille des colombidés présent en ville et la campagne. On l’appelle palombe dans certaines régions de France. Connu pour subir la pression de la chasse et pour figurer sur certaines recettes de cuisine, cet oiseau débonnaire a fort à faire pour survivre dans un environnement où rien ne lui est épargné. Mais voyons comment il s’en sort et quels sont les dangers qui le guettent.
Description du pigeon ramier
Ce sportif de haut niveau capable de pointe de vitesse à 80 km/h en cas de poursuite aérienne est le plus costaud de la famille. Il a un plumage gris cendré avec le torse rosé. Les plumes de son cou sont blanches et vertes. Disposées comme des écailles, elles marquent le début de la tête. Avec une pupille noire cerclée de blanc et un bec orange, vous n’aurez aucune difficulté pour l’identification du pigeon ramier.
Columba palumbus est le géant de la famille avec ses 40 cm de long pour un poids de 500 GR, il est le cousin des champs du fameux pigeon parisien. Habitué aux plaines agricoles et aux stations forestières, il n’en demeure pas moins qu’il est fréquent de rencontrer le pigeon ramier en ville.
Pour la petite histoire, le pigeon biset (le pigeon de Paris) est au départ un pigeon sauvage nichant dans les falaises de bord de mer. Les élevages et la nourriture trouvée facilement par les volatiles ont permis son installation pratiquement partout. Donc pour revenir à cette famille qui fait l’objet du sous-titre, on peut compter sur la tourterelle des bois et sur la tourterelle turque. En tout 4 espèces en comptant le biset.
Qui pigeonne le pigeon sauvage ?
La vie d’un pigeon ramier n’est pas de tout repos. Lorsque le couple est formé, il cherche un arbre pouvant accueillir un nid frêle fait de branchettes et de brindilles. J’ai remarqué qu’ils choisissaient les résineux (comme les sapins) ou les platanes. Il y a peut-être d’autres essences recherchées par ces oiseaux, mais mes souvenirs me ramènent à ces 2 types d’arbres.
Le pigeon sauvage a bien des qualités, mais pas comme bâtisseur de nid. Donc, c’est avec difficulté qu’un à un, il monte confectionner les brindilles trouvées au sol. La femelle pondra 1 à 2 œufs blancs. Le mâle protégera sa femelle des congénères intrusifs. C’est ainsi que de brèves batailles sont parfois déclenchées. Ailes déployées, ils se donnent de grandes claques jusqu’à ce que l’un d’eux cède.
J’ai le souvenir d’un couple de ramier qui a essayé de nicher à plusieurs reprises sur le sapin du voisin. À chaque fois, les pies bavardes se faisaient un malin plaisir de visiter le nid et de manger les œufs. Ce manège a duré plusieurs années !
Ces malheurs ne s’arrêtent pas là puisqu’après la reproduction et l’élevage des poussins, les oiseaux quittent les milieux urbains et forestiers en direction des zones agricoles. Ils se regroupent pour se déplacer selon les conditions climatiques. Cela correspond au mois de septembre, vous savez ce mois où les chasseurs ont la gâchette qui les démange. Vous l’aurez compris, ils devront passer l’hiver à éviter les plombs, mais aussi les rapaces comme le faucon pèlerin.
Épilogue
Ce gaillard pacifique sillonne nos cieux seul ou en bande à la recherche de partenaire, de nourriture ou fuyant les grands froids. Il est fréquent de l’entendre s’envoler en forêt de Fontainebleau lorsqu’il fuit à votre approche. Le massif lui offre un lieu de repos, loin de l’agitation des villes. Cet oiseau s’adapte à son environnement et accepte volontiers la proximité de l’homme. De plus en plus, il s’approche des villes pour se nourrir. Ainsi, parcs et jardins lui offrent le gîte et le couvert.
Le chant du pigeon ramier est le roucoulement, vous pouvez entendre quelques notes ici. J’espère que ces quelques lignes vous auront fait découvrir cet oiseau anonyme…
BONJOUR depuis deux ans, à la même époque, un joli pigeon ramier (iou Palombe !) vient chaque jour dans mon jardin, et attend sur la grille de la terrasse, à heures régulières…! ses graines que j’achète spécialement pour lui. j’arrive à l’approcher très près, mais impossible de lui faire une petite caresse qui me comblerait de joie, il est encore très méfiant. Que pourrais-je faire pour l’apprivoiser un peu plus ? IL EST ADORABLE Merci de vos conseils.
Gagner la confiance d’un oiseau prend du temps mais dépend surtout de l’oiseau lui même.
Je ne suis pas sûr qu’il accepte les caresses.
Néanmoins, le fait qu’il s’approche de vous est un signe de confiance certain…
Bonjour, as-tu changé quelquechose dans le mode d’affichage de tes photos ? Depuis quelques jours elles ne s’affichent pas du tout sur mon ordinateur, alors que je n’y ai fait aucune mise à jour. Ça ne me fait cet effet que pour ton site…?
Merci de partager ainsi vos découvertes. C’est toujours intéressant.
J’ai vu à plusieurs reprises, des centaines de palombes se réunissant le soir sur 2, 3 gros arbres. Se reposer un peu, et repartir semble t’il vers un dortoir.
Le sud ouest est mortel pour elles. Je pense à celles que l’on attache au sol pour attirer les autres.
Je n’aime pas ces ruses cruelles pour tuer plus facilement encore. Ah l’être humain !!!
La diversité est représentative de la richesse du système naturel et le pigeon ramier en fait parti. Détruire l’équilibre d’une façon ou d’une autre est désastreux !
Merci Komar d’avoir partager votre sentiment sur la question !
Merci beaucoup pour cet intéressante description du pigeon ramier, familier pour certains et traqué par d’autres surtout dans les villes !
Je les aime ces pigeons !
Merci Dominique pour votre commentaire sympathique sur cet oiseau ! 🙂
Toujours aussi intéressant! Merci beaucoup!
Merci Cécile ! 😉