Le Pouillot de Bonelli (Phylloscopus bonelli) est oiseau migrateur qui revient fin mars en forêt de Fontainebleau. Il fait partie de la famille des Phylloscopidae incluant les 3 autres espèces qui sont le Pouillot siffleur, le Pouillot véloce et le Pouillot fitis. Assez similaire les uns des autres, voyons quels sont les critères d’identification qui permettent de le distinguer.
Description
La morphologie de Phylloscopus bonelli ressemble à bien des égards à celle de ses cousins. Mais quelques détails dans le plumage et dans le chant sont caractéristiques. Tout d’abord, la gorge et le ventre sont blanc uniforme. De la base du bec, au sommet du crâne en passant par le dos, le plumage offre une teinte vert-brun pâle. Le croupion est clair. Les rémiges qui sont les grandes plumes des ailes sont bordées de jaunes comme les plumes de la queue que l’on voit sur la photo ci-dessous.
Bien que cela ne soit pas visible ici, les adultes en période nuptiale ont un sourcil blanc. Le bec est sombre avec des bords clairs. Un cerclage blanc entoure l’œil. Sa taille est d’environ 11 cm pour une envergure moyenne de 18 cm. Son poids tourne autour de 8 g. Il n’y a aucun dimorphisme sexuel entre le mâle et la femelle.
Habitat
La forêt de Fontainebleau constitue le bastion régional d’Île-de-France. Là se concentre, le gros des effectifs de la région parisienne. Justement, le massif forestier comporte des zones sèches qu’affectionne le Pouillot de Bonelli. Étant une espèce thermophile (qui aime la chaleur), des espaces dégagés avec des arbres procurent un milieu qui lui permet de chercher sa nourriture. On le trouve particulièrement en jonction de plaine intraforestière et de parcelles arborées.
Régime alimentaire
Comme souvent chez les oiseaux migrateurs qui nous reviennent de leur périple africain, leur régime alimentaire est insectivore. Le Pouillot de Bonelli n’y échappe pas. Dès son retour de migration, il doit pouvoir trouver suffisamment de proies pour se refaire du long voyage de retour. Il inspecte le feuillage à la recherche de chenilles, de diptères, d’araignées, de pucerons. Lorsque le buisson ou l’arbuste a été inspecté, il passe au suivant afférer à sa recherche. Ce qui fait que le passereau se montre relativement tolérant à une certaine proximité.
Période de reproduction
Comme je l’ai indiqué dans l’introduction, son hivernage terminé, il remonte en Île-de-France fin mars et courant avril. La reproduction interviendra fin avril, courant mai. La nidification se déroule de la même manière que le Pouillot véloce. La construction du nid se fait souvent au sol. Il est bâti avec des herbes et de la mousse. Il s’agit d’une coupe surmontée d’un toit avec une ouverture latérale, un peu la forme des nids en osier que l’on trouve dans le commerce. Entre les premiers accouplements et l’indépendance des jeunes, il se passe entre 5 et 6 semaines. Le femelle fera qu’une seule nichée annuelle.
Statut de protection
Cette espèce est inscrite dans l’annexe II de la Convention de Berne et de Bonn (article 1er de l’arrêté modifié du 17/04/81).
Le saviez-vous ?
Il fait partie des oiseaux migrateurs arrivant tôt dans la saison. En juillet, il disparaît du paysage sonore pour prendre le chemin de l’Afrique occidentale. Mal connu et doté d’un plumage passe-partout, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un passereau peu commun. Nous avons donc la chance de l’avoir chaque année sur Fontainebleau. Je ne boude pas mon plaisir !