Le roitelet huppé (Regulus regulus) fait partie d’un des plus petits oiseaux d’Europe. Ce petit passereau hyperactif appartient à la famille des Régulidés. Difficile à observer de par son mode de vie, il est l’une des 2 espèces présentes en forêt de Fontainebleau avec le roitelet triple bandeau (Regulus ignicapilla).
Description du roitelet huppé
L’oiseau a un plumage gris au niveau du cou et du poitrail. Sur le reste du corps, les plumes sont d’une teinte vert olive. On trouve chez certains individus cette couleur sur le ventre. Les yeux sont cerclés d’une zone claire. La couverture alaire est marquée d’une bande blanche en haut et noire, plus bas. Les rémiges sont vert olive. La calotte est constituée de 3 bandes longitudinales, jaune au milieu et noir de chaque côté.
Il existe une petite différence entre le mâle et la femelle. Là où la femelle aura une bande jaune vif, le mâle exhibera un jaune orange. D’ailleurs, ces plumes peuvent s’hérisser pour former une petite huppe quand l’oiseau est excité. Son bec effilé est noir. Ses longues pattes sont d’un brun clair et lui permettent de tenir la tête en bas lors de sa recherche de nourriture. L’aspect du roitelet huppé est plutôt rondouillard. Il mesure 9 cm de long pour un poids compris entre 5 et 7 g.
Habitat du plus petit oiseau d’Europe
Son biotope dépend de la période de l’année. En effet, pendant la période de reproduction, son habitat est celui des forêts de conifères (épicéas, pins). Puis lors de période post-nuptiale, cette espèce peut devenir erratique dans les contrées froides de l’Europe. Chez nous l’espèce est sédentaire et se trouve renforcée par des apports d’oiseaux recherchant des habitats moins froids.
Au milieu du 19e siècle, en forêt de fontainebleau (Seine et Marne), il était considéré comme rare et irrégulier. On pense que cette relative rareté était probablement dû à la difficulté à le trouver pendant la période de reproduction. La progression de l’enrésinement sur le massif forestier contribue certainement à installer des couples nicheurs. D’ailleurs, aujourd’hui, il est considéré comme nicheur sédentaire. Les effectifs hivernaux sont renforcés par les populations nordiques d’Europe. Ils se déplacent souvent en bande avec les paridés.
Régime alimentaire
L’alimentation du roitelet huppé est principalement insectivore. Il se nourrit d’œufs et de larves d’invertébrés, ainsi que toutes sortes d’insectes comme les araignées, les mouches, les chenilles, les petits vers, les papillons de nuit et même de collemboles. Ce petit oiseau s’active en inspectant tous les recoins de la végétation, chaque tige, chaque feuille pour y dénicher sa nourriture. Il peut s’accommoder de quelques graines ou baies à l’occasion en hiver. Pour se maintenir pendant le froid, il peut manger son poids en nourriture quotidiennement.
Reproduction – Nidification
Le roitelet est un maître dans l’art de bâtir son nid. Comme un architecte, il emploie des matériaux de qualité pour s’assurer un nid douillet. Figurez-vous qu’avoir un produit fini, il superpose 3 couches de matériaux ! Comme la plupart des passereaux sous cet hémisphère nord, le matériau de base est constitué de mousse et de lichens. Il emploie donc ces 2 matières comme fondation pour produire une sorte de hamac. Pour maintenir la structure, le passereau utilise de la soie de fil d’araignée.
Ensuite, la mousse est utilisée pour le remplissage. Puis pour donner un moelleux, le mâle et la femelle ajoutent de la mousse entremêlée avec du duvet, des plumes ou des poils de mammifères. Ainsi fait, le nid du couple est prêt à accueillir la première ponte qui a lieu courant mai. La femelle y dépose de 9 à 12 œufs. Cette importante quantité doit permettre de compenser la mortalité des juvéniles pendant les premiers mois de leur vie.
La couvaison dure 15 jours environ. Les poussins sont nourris par les 2 parents pendant 2 à 3 semaines. Il faut savoir que les œufs n’éclosent pas en même temps. les naissances sont étalées sur plusieurs jours ce qui oblige les parents à passer plus de temps à les nourrir que pour une couvée de 4 œufs par exemple. Il est possible que le couple entame une seconde nichée au début de l’été.
Les 2 espèces de roitelets d’Ile de France
Outre l’espèce ici décrite, nous avons aussi le roitelet triple bandeau qui se distingue par un bandeau noir sur les yeux, que n’a pas l’espèce décrite ici. Elle est plutôt considérée comme nicheur peu commun sur la région de Fontainebleau.
cris et chant
Figurez-vous que ce lilliputien a un chant tellement fluet qu’il est compliqué de le percevoir dans un environnement naturel couvert de multitude de bruits. Pour vous en rendre compte, voici un lien vous permettant de l’écouter.
Source bibliographique Les oiseaux du massif de Fontainebleau et de ses environs (Jean Philippe Siblet)
Bonjour, merci pour vos documentations !
La saison dernière, j’avais un couple de « huppes fasciées ».
magnifique, un vrai bonheur …
BONNE ANNÉE
Bonjour,
nous en avons justement vu hier en promenade en forêt du côté de la route du griffon.
ils sont si mignons !
très bonne année à vous et merci pour vos articles !
Djamal
Merci pour cette lettre toujours aussi bien documentée.
J’ai eu la chance à plusieurs reprises d’observer ce petit oiseau dans mon jardin sur Etampes.
C’est toujours un plaisir de voir passer ces petits visiteurs.
Merci pour votre travail et une belle année à tous qui j’espère nous offrira le plaisir tout simple d’observer cette merveilleuse nature qui nous entouré.
Le triple bandeau a un sourcil blanc pas un bandeau noir…
Un sourcil blanc effectivement avec un bandeau noir sur les yeux que n’a pas le roitelet huppé !
Mon indication n’est pas fausse et votre précision est complémentaire 😉
Bonjour à tous. Oui, je l’ai vu, il y a une quinzaine de jours car il s’est demi assommé dans ma fenêtre.
J’ai cru que c’était un bébé mésange car c’est vraiment petit.
Le temps qu’il récupère j’ai pris une photo et chercher son nom.
Rassurez vous, il est bien reparti vaillamment au bout de 5 mn.
Bonne fin d’année à tous et spécialement Djamal.
merci Djamal ! non, je n’en ai jamais vu dans ma forêt autour de Chantilly.
Merci pour le lien vers le chant, il est vraiment bien net et expliqué.
Bonne nouvelle année !