Le rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) est un des plus célèbres passereaux migrateurs à se faire remarquer au début du printemps. Connus pour la qualité de son chant puissant et mélodieux, peu de gens ont pu l’observer, tant il est discret. Cet oiseau de la famille des Muscicapidae se cache dans les buissons à la moindre inquiétude. Alors, laissez-moi vous présenter ce chanteur nocturne.
Description
La couleur du plumage du rossignol philomèle est marron sur le dessus et grisâtre du bec au ventre. Sa queue est rousse. Ce passereau mesure environ 17 cm de long. Il a la particularité de chanter à gorge déployée, le bec grand ouvert. Mâle et femelle ne présentent aucune différence.
Habitat
On trouve cet oiseau marron dans les milieux boisés, les bords d’étangs et de rivières, les parcs buissonnants. Il n’y a aucun doute sur sa présence après l’écoute du chant audible à 50 m. Au printemps, il se perche sur les petits arbres à 3 ou 4 m et commence de courts trilles. Il peut avoir mémorisé des dizaines de variations de chants. Aux jumelles, l’observation est possible lorsqu’il est haut perché.
Régime alimentaire
Dotée d’un bec effilé, son alimentation est principalement insectivore pendant la reproduction. Il attrape toutes sortes d’invertébrés comme les chenilles, les araignées, les vers, les sauterelles, les fourmis, etc. Cependant, il ne dédaigne pas quelques baies sauvages et graines lorsque l’occasion lui est fournie.
Reproduction
Les premiers passereaux migrateurs arrivent courant avril en Île-de-France (Seine-et-Marne). Le nid est confectionné généralement à même le sol dans les taillis, invisible dans la végétation. Il est tellement bien caché que peu de personnes l’ont observé ! Sa forme est une celle d’une coupelle ouverte d’une dizaine de centimètres de diamètre. Il est confectionné avec des brins d’herbe, de la mousse et du crin animal et des toiles d’araignées.
Courant mai, la femelle pond 3 à 5 œufs couleur olive qu’elle couvera pendant une dizaine de jours (la moyenne étant de 2 semaines). Les poussins seront nourris pendant 2 semaines au nid avant de continuer d’être alimentés un temps par les parents, une fois sortis.
Période de présence en forêt de Fontainebleau
Comme indiqué plus haut, Luscinia megarhynchos arrive courant avril. La migration postnuptiale commence au cœur de l’été. À cette époque, le chant dans les taillis cesse et peu à peu. Nos campagnes redeviennent muettes. La migration a commencé pour un voyage qui les mènera en Afrique pour quelques mois avant le grand retour.
Un merveilleux chant nocturne
Il est possible de percevoir le chant nocturne de ce passereau. Il m’est arrivé d’en écouter un entre 23 h et minuit. Les cris et chants du rossignol philomèle bercent nos nuits. Fond sonore mélodieux parmi d’autres, cet oiseau dévoile ses talents aux curieux de nature. Il paraît que seuls les mâles « célibataires » chantent la nuit en attendant de trouver une femelle pour la reproduction. Quelle belle dépense d’énergie pour perpétuer l’espèce !
Étymologie de rossignol philomèle
Le terme rossignol provient de l’ancien occitan rossinhol. Il a remplacé des appellations de vieux français comme losseignol, lourseignos. Curieusement, philomèle du latin philomela désigne le rossignol un peu comme si on répétait 2 fois le mot « rossignol ».
Chant
Découvrez l’enregistrement sonore du chant puissant et mélodieux du rossignol philomèle.
La culture populaire et l’oiseau chanteur
Luis Mariano associe cet oiseau au sentiment fort que se portent les amoureux. Il devient le compagnon de ceux qui se lamentent la nuit venue de ne pas être avec la personne aimée. Alors pour le plaisir, voici le Rossignol de Luis Mariano.
je ne sais pas si j’en ai déjà entendu ! si son chant est aussi sublime qu’on le dit , en revanche son plumage !!!!!!! bonne journée
Bonjour Nelly,
L’habit ne fait pas le moine !
C’est souvent vrai chez les oiseaux.
A bientôt
Bonsoir Djamal,
merci pour ton cadeau d’écriture, de photos et sonore : toujours autant de travail qui m’enchante car très précis. Tu es génial, je sais tout le travail de recherches en amont, et ton blog apporte beaucoup de connaissances, sur des sujets que je connaissais peu notamment les oiseaux (mes connaissances étaient vieillottes car je n’avais pas accès à internet : Facebook peut partager des inepties, c’est très facile et on en rit, ou on grince des dents!…, mais aussi de la culture, la vraie, et c’est celle qui m’intéresse ! Tout dépend des amis et des rencontres qu’on y fait… 😉 Partager la nature, la vie de ces millions d’êtres vivants, (tous utiles, même ceux que l’on qualifie de nuisibles… ), avant que ces êtres vivants ne s’éteignent à cause de notre égoïsme, nos actions bien inconscientes et notre stupidité sans fond… : tu es l’un des acteurs qui nous permet de les découvrir, ces animaux, ces végétaux parfois insignifiants car minuscules, ou remarquables car de dimensions imposantes… ils sont tous à nos portes, il suffit de regarder, d’écouter, de sentir, de les respecter et de leur laisser leur espace de vie. Félicitations pour tes contributions dans ce sens !!!
Citadine de fait, mais mon coeur bat dans la campagne, dans la forêt, et à la mer, pas au coeur du béton !… Heureusement j’habite dans un territoire résidentiel… entourée de jardins !
J’ai une belle famille de tarentes dans mon petit jardin… qui vient de faire des petits : elle s’y est implantée toute seule et cela me ravit de les voir chasser ! La nature reprend ses droits, là où la terre semblait stérile… (terre de remblais jonchée de plastiques et de détritus en tous genres que je nettoie au fil du temps… 😉 )
Bonne semaine Djamal !
Cordialement.
Brigitte DIDIER.