Serin cini mâle (Serinus serinus)

Serin cini (Serinus serinus)

Le Serin cini (Serinus serinus) est un petit oiseau chanteur de la famille des Fringillidae. Son chant caractéristique permet sa détection. Il fait partie des passereaux qui gravitent autour et à l’intérieur de la forêt de Fontainebleau. Largement méconnu, ce volatile a une certaine ressemblance avec le canari sauvage. Mais voyons ce que peut nous apprendre ce maître du trille.

Description

L’espèce a un plumage principalement jaune verdâtre sur la poitrine et la tête. Les mâles sont généralement plus éclatants, avec des stries brunes sur le dos et les flancs, tandis que les femelles et les juvéniles ont un plumage plus terne et moins marqué. Les plumes des ailes sont foncées avec des bords plus clairs. Il a un bec conique et court propice à la consommation de graines. Son envergure moyenne est de 21 cm pour une taille de 11 cm. L’oiseau a un aspect massif. Lorsqu’il chante, il baisse les ailes !

Serin cini mâle (Serinus serinus) en plein chant
Mâle en plein chant

 

Habitat

Serinus serinus fréquente une variété d’habitats en Île-de-France. Voici quelques-uns des milieux dans lesquels il peut être vu ou entendu :

  • Zones urbaines et suburbaines : Parcs, jardins et zones résidentielles avec des arbres et des arbustes
  • Zones rurales : Vergers, haies, bois clairs et bords de champs
  • Milieux ouverts et semi-ouverts : Prairies, champs cultivés et friches.

En bordure de Seine, non loin de chez moi, je l’entends chanter au sommet des arbres dans les jardins de particuliers. C’est la deuxième année consécutive que j’observe le Serin cini sur plusieurs sites. Au printemps 2024, je l’ai aussi entendu à l’hippodrome de la Solle, en forêt de Fontainebleau. Donc, les milieux ouverts lui conviennent aussi. Peut-être assiste-t-on à l’expansion de l’espèce au vu du réchauffement climatique.

En effet, l’espèce a une origine plutôt méditerranéenne. Elle poursuit depuis plus de 100 ans, une progression au nord de l’Europe. Ce qui n’empêche pas d’être bien représenté dans son aire d’origine.

Régime alimentaire

Son alimentation dépend de la saison et des ressources disponibles. Au printemps, il se nourrit principalement de graines de plantes herbacées, comme le pissenlit et le plantain. Il consomme également des bourgeons et des fleurs.

En été, la proportion d’insectes, essentiels pour l’apport en protéines, augmente durant la période de reproduction pour nourrir les jeunes. Cependant, son régime alimentaire est majoritairement granivore. Les graines de plantes annuelles, telles que les chardons, sont également consommées.

Reproduction

Le Serin cini se reproduit en Île-de-France. Il trouve les habitats qui lui conviennent et les sources de nourriture. Au printemps, le mâle entreprend une parade qui consiste à s’envoler d’arbre en arbre en chantant. C’est à ce moment qu’il devient territorial et surveille la présence de rivaux. En attendant, la femelle s’attelle à la construction d’un petit nid en forme de coupe dans lequel elle déposera une ponte de 3 à 4 œufs. La couvaison dure une petite dizaine de jours. Les parents s’occuperont des jeunes même au-delà de l’envol pendant quelque temps.

Période de présence

Il s’avère qu’en région parisienne, il est présent toute l’année avec un pic au printemps et en été. La raison est que pendant la période post-nuptiale, si les conditions météorologiques sont bonnes, il peut rester sur zone. Dans le cas contraire, il se déplacera vers le sud laissant place à une population venant du nord. La plupart des oiseaux se dirigeront vers la côte atlantique ou plus bas encore.

Chant du Serin cini

Je vous  propose d’écouter le gazouillis fringant de ce fringillidé lumineux.

7 commentaires

  1. Merci de me faire découvrir ce superbe petit oiseau.

  2. C’est un oiseau que je ne crois pas avoir près de chez moi (Provence) par contre j’ai un vrai « maître chanteur » qui chante le matin vers 10H et le soir vers 18/19H. il est tout petit, le dos noir, le haut de la queue rouge brique, insectivore (bec long et très fin) il niche dans un trou du mur de ma maison. Il chante merveilleusement bien, et surtout très fort vu sa petite taille.
    Qu’est-ce que c’est?
    Merci pour votre réponse

  3. Bonjour Djamal,

    Merci de toutes ces précisions et de tes deux photographies en illustration.
    Comme je nourris les oiseaux, à la fin de l’automne et surtout en hiver quand il fait bien froid, j’ai la chance de pouvoir les observer. Mon petit jardin est entretenu, mais je laisse une bande de terre sauvage au printemps et en été pour nourrir les oiseaux qui nidifient. J’opère une rotation dans la bande de terre sauvage, et j’y sème des fleurs qui montent en graines… Les abeilles et les papillons et autres insectes se régalent du nectar et pollinisent les fleurs, les oiseaux et les fourmis s’occupent des graines… plus tard dans la saison.
    C’est un régal d’observer tout ce petit monde… !!!
    Excellente semaine, prends soin de toi, et de belles surprises dans ta forêt ou dans ton jardin ! Tu as du bon matos pour saisir tous ces précieux instants. Savoure ce plaisir du chasseur d’images !!!
    Amicalement.
    Brigitte.

  4. Dommage on aurait aimé entendre son chant !!!
    merci pour vos interventions toujours intéressantes.
    Quant à moi, j’avais fait un stage à Saint-Montaine dans le Loiret pour des enregistrements d’oiseaux et autres animaux avec prise de son binaurale (tête artificielle Sennheiser) avec l’agence photographique JACANA, Passionnant !!!
    Alain

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