Tarier pâtre (Saxicola rubicola) – Passereau des plaines | Chant | Photos

Le tarier pâtre (Saxicola rubicola) m’attend quelque part en forêt de Fontainebleau. Avant d’aller rechercher cet oiseau insectivore de la famille des Muscicapidae, je prépare mon équipement photo. Je réfléchis au moyen d’approcher ce passereau des milieux ouverts des milieux ouverts. Comment vais-je m’y prendre ? Je ne veux pas déranger ces oiseaux typiques des biotopes buissonnants.

Description de Saxicola rubicola

La tarier pâtre est de la taille d’un rouge-gorge. Il mesure 13 cm. Le plumage du mâle est différent de celui de la femelle. La tête, les ailes et la queue sont noires. La poitrine du mâle est orange rouille. Les autres parties du corps sont couvertes de plumes blanches. Quant à la femelle, les teintes sont moins vives. Le noir devient brun sur les mêmes parties du corps. Un sourcil blanc est alors notable.

La poitrine et le ventre sont orangés. Les deux sexes ont la même silhouette. Parmi les attitudes de cette espèce, nous pouvons noter qu’ils ont l’habitude de tenir la queue relevée lors de leurs séances de chants. Ils se postent volontiers au sommet des petits arbres, des buissons pour chasser.

Régime alimentaire

Le tarier pâtre (anciennement traquet) est une chasseur habile. Son alimentation est composée de chenilles, de papillon, de coléoptères, de mouches ou de fourmis. C’est la raison pour laquelle on commence à le voir au printemps.

Quel est son habitat ?

Chassant à vue, mâles et femelles s’installent dans les plaines arbustives ou poussent des buissons. Ils ont besoin d’endroits dégagés pour repérer leur prochain repas. À l’occasion, on les entend aux lisières.

Découverte du Tarier Pâtre

Appareil photo en main, je quitte mon véhicule pour me diriger vers mon spot à tarier. Plus j’avance, plus je perçois son cri caractéristique. Je devine sa présence lors de passage d’ombres furtives d’un buisson à l’autre. Je me fige pour observer cette jungle de buissons bas. J’y vois des pistes laissées par les sangliers, mais point de tarier pâtre. Les ombres des arbres courent au sol.

Cela me fait penser à la nécessité de prendre en compte la position du soleil. Je voudrais éviter de l’avoir de face pour les prises de vue. Suite à ce détail, je me dirige selon un tracé qui me permettrait d’avoir le soleil dans le dos. Je marche un bon moment sans avoir pu approcher Saxicola rubicola.

Et puis, la chance tourna à mon avantage quand je me suis rendu compte que je me trouvais en plein milieu d’une dispute entre deux mâles. Perchés à un mètre sur des buissons, ils se faisaient face. Visiblement, il y en avait un qui se sentait sur son territoire ! Il poursuivait avec assiduité son rival dès qu’il ouvrait le bec.

Plusieurs buissons faisaient autour de moi une sorte d’arène dans laquelle les deux passereaux réglaient leur compte. Moi, trop heureux d’assister à cette confrontation, je me suis assis en silence pour ne pas les effrayer. Occupés par la dispute sur la possession du territoire, les oiseaux m’ont complètement oublié.

Pendant vingt minutes, j’ai suivi les intimidations, les poursuites des volatiles avec délice. Je ne pouvais rêver mieux pour une billebaude. Quand je vous disais que c’est la nature qui décide du cadeau qu’elle vous fera. Le coup de chance était là, je jubilais !

Cris et chants

Les cris et chants émis par les tariers pâtres sont des moyens efficaces de valider leur présence, à défaut de les voir. Ces cris ressemblent à des cliquetis ponctués, de temps en temps, par un coup de sifflet. Je vous mets un lien vers un enregistrement de cet oiseau remarquable .