Le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) est un excellent chanteur de la famille des Passériformes. Cet oiseau de petite taille, étonne par son aspect, sa taille, son activité incessante et son chant puissant. Cette boule de plume insectivore est sédentaire chez nous. Discret hors période de reproduction, il mène sa vie à l’abri des couches basses de la végétation. Approchons-nous de lui pour faire connaissance.
Description
Ce qui frappe de prime abord avec cet oiseau, c’est sa petite taille. En effet, du bec à la queue, il mesure environ 10 cm. Sa posture typique est d’avoir la queue relevée. Ainsi, il paraît encore plus petit qu’il n’est ! Mâle et femelle ont le même plumage. D’ailleurs, aucun dimorphisme sexuel n’est visible à l’œil nu. Ce qui veut dire qu’il est compliqué de les différencier.
Leur plumage est plus foncé sur le dessus. La teinte générale est marron. Sur la frange des ailes des bandes noires alternent avec des bandes beiges. Au-dessus d’un œil noir est posé un sourcil clair. Le bec est fin, long et courbé vers le bas. Il possède de longues pattes rosées. Son poids est de l’ordre de 10 grammes.
Habitat
On observe plus fréquemment le Troglodyte mignon dans les milieux humides comme les abords d’étangs, lacs, rivières. Le genre de biotope qui assure la présence de feuillus à proximité. Il affectionne la strate basse de la végétation qui permet néanmoins l’accès au sol. En forêt de Fontainebleau, ce petit oiseau est présent dans les parcelles de feuillus, les taillis en plaines qu’il inspecte consciencieusement. Il fréquente également les jardins, les parcs, et même la ville.
Régime alimentaire
Il est clairement insectivore. Son bec fin en atteste ! Il consomme les petits arthropodes, araignées, chenilles, sauterelles, larves d’insectes. Toute l’année, il inspecte les écorces d’arbres, les tiges, les feuilles, les trous à la recherche de sa nourriture.
Reproduction — Nidification
Au printemps, le mâle délimite son territoire de manière sonore. Il commence alors la fabrication d’un premier nid composé de mousse et de feuilles. Celui-ci est une boule plus large que haute avec une ouverture latérale. Ils cachent parfois leur nid dans le lierre à faible hauteur. Parfois le couple utilise de vieux nids d’hirondelles comme logis. Dans tous les cas, ce support devra permettre de cacher la précieuse construction. Il peut aussi occuper pour la nidification des nichoirs adaptés à sa taille et la forme attendue. Ce n’est pas pour rien qu’il s’appelle Troglodyte ! Il arrive que le mâle construise plusieurs nids pour multiplier ses chances de conquérir une femelle.
La ponte compte de 5 à 8 œufs clairs, tachetés de rouille. La couvaison est d’environ 2 semaines comme le nourrissage des poussins. Après, ils quittent le nid et sont suivis pendant un court laps de temps par les parents qui les approvisionnent le temps qu’ils prennent leur indépendance. Il est possible que les années chaudes, les adultes fassent une deuxième nichée.
Chant du Troglodyte mignon
Comme je vous le disais dans l’introduction, j’ai été stupéfait de découvrir le chant puissant et mélodieux de ce petit oiseau. La nature est bien faite ! Il faut qu’il se fasse entendre au milieu de tous les autres passereaux. Vous avez ci-dessous l’illustration de cette séance de chant.
Le saviez-vous ?
Ce passereau fait partie des 3 plus petites espèces d’oiseaux d’Europe avec les roitelets. Cela n’enlève rien à la qualité du chant et à l’extraordinaire énergie qu’il déploie pour vivre sa vie !