Vanneau huppé (Vanellus vanellus) – Limicole des prairies humides

Le vanneau huppé (Vanellus vanellus) est un migrateur partiel des champs au printemps et en automne autour de la forêt de Fontainebleau. Dès les premiers signes de grand froid, il investit en bande bruyante la campagne briarde. Pourtant certaines années, ce limicole de la famille des Charadriidés niche dans les anciennes gravières de la plaine de Sorques. Ce petit échassier est donc un oiseau connu des observateurs et des photographes de la région Seine et Marnaise. Mais approchons-nous de ce volatile à la huppe.

Description de Vanellus vanellus

De loin, le vanneau huppé parait bicolore (noir et blanc). De près, son plumage renvoie une impression métal lorsqu’il est en pleine lumière. Des teintes verdâtres sont visibles au niveau des ailes. Quelques motifs irisés de violet sont parfois perceptibles.

 

 

Mais ce qui distingue principalement cet oiseau est sa huppe. Mâle et femelle portent fièrement ce couvre-chef ! Ce limicole mesure une trentaine de centimètres pour une envergure de 85 cm. Ces ailes arrondies lui confèrent une certaine agilité lors du vol. Ses pattes sont rouges et l’allure est princière. Son bec noir de 4 centimètres lui fournit un outil précieux pour chercher sa nourriture.

 

Habitat – Mode de vie

Cet échassier royal vit en bandes hors de la période de reproduction. Les sites ruraux tout autour de la forêt de Fontainebleau proposent des zones propices au repos migratoire. Il est possible au printemps et en hiver de dénombrer plusieurs centaines de vanneaux huppés stationnés dans les champs. Plus le froid descend du nord au sud de la France, plus il pousse les oiseaux à se déplacer vers des régions au climat doux. La Seine-et-Marne les accueille volontiers étant donné son activité agricole. Cependant, la chasse qui se termine fin janvier peut tailler dans les effectifs.

 

 

Reproduction

Dès la fin mars, les oiseaux partent à la recherche d’un lieu de reproduction. Leur préférence va aux prés ou prairies humides pour se fondre dans le décor. Certaines années favorables, lors de printemps secs, j’ai vu des vanneaux huppés nicher sur des ilots de l’ENS de Sorques près de Montigny sur Loing. Leur caractère trempé se vérifie si un congénère s’approche du nid. Là, les parents décollent aussitôt pour mener la vie dure à l’intrus. Cela vaut d’ailleurs pour les oiseaux d’autres espèces.

 

 

La femelle pond 3 ou 4 œufs et les couve pendant 4 semaines. À la naissance, les poussins sont rapidement opérationnels après l’éclosion. Ils ont un duvet et l’énergie de quitter le nid aussitôt. On dit qu’ils sont nidifuges. La photo ci-dessus vous donne un aperçu de cette petite boule de plume après la naissance.

Nourriture

Cet échassier trouve sa nourriture au sol. Il arpente les berges d’étangs à la limite de l’eau tout en piétinant pour lever les vers et autres petites bestioles. Mais lorsqu’il se met en quête d’un repas dans l’herbe, il mange des vers de terre, des invertébrés, des mouches et même des courtilières. J’ai surpris un vanneau huppé sortir de la végétation, une belle courtilière. Je l’ai photographié dans cette situation unique puisque je n’ai aucune autre photo de cet étonnant insecte.

 

 

Un échassier parmi d’autres

Les oiseaux migrateurs présents aux passages sur les plans d’eau de la forêt de Fontainebleau sont variés. Outre le vanneau huppé, on observe la bécassine des marais, le petit gravelot, le héron pourpré, la grande aigrette, le courlis (rare), le butor étoilé. D’autres échassiers régionaux se montrent ici et là comme le héron bihoreau et le héron cendré.