Verdier d’Europe (Chloris chloris) – Oiseau vert et jaune des jardins

Le verdier d’Europe (Chloris chloris) est un oiseau robuste de la famille des fringillidés. Oiseau vert et jaune doté d’un bec de granivore, il fréquente au printemps nos bois, forêts, parcs et jardins. Son chant doux et mélodieux contraste avec son aspect. Il fait partie des bandes d’oiseaux qui l’hiver venu se déplacent à la recherche de meilleures conditions de vie. Enfin, ce passereau discret est un des seuls oiseaux avec le pic-vert et le pic cendré à posséder un plumage vert. Mais voyons ce que peut nous apprendre cette boule de plume.

Description de Chloris chloris

Ce passereau robuste mesure environ 15 centimètres. Chloris chloris possède un bec épais typique de l’oiseau granivore. Surmonté d’une grosse tête, ses pattes sont rougeâtres et son bec est entre le gris et le beige. La forme de la queue est un Y à l’envers. Autrement dit, c’est une queue fourchue.

 

 

Le dimorphisme sexuel entre le verdier mâle et la femelle se distingue avec la teinte verte du plumage du mâle plus contrasté, plus accentuée que celui de la femelle. En effet, celui-ci attire moins le regard à cause d’une teinte plus grise. Pendant la période de reproduction, le plumage vert-kaki du mâle est souligné d’une bande jaune à l’extrémité des ailes. Le bas du dos tire sur le jaune et le bas des ailes tire sur le noir.

 

Habitat

Le verdier recherche les milieux ouverts arbustifs de feuillus ou de résineux. Le biotope idéal doit lui permettre au printemps et en été de cacher son nid et de trouver des graminées, des baies sauvages. À partir de l‘automne, il s’associe volontier à d’autres passereaux qui parcourent les espaces cultivées à la recherche de graines.

Nourriture

Comme je l’ai indiqué plus haut, le verdier d’Europe est un oiseau granivore. Il aime les graines de plantes sauvages. En période de disette hivernale, des bandes de passereaux auquel il se joint, glane ici et là, les graines tombées lors de la récolte. Même si préférence naturelle va l’orme, le charme et l’aulne, il fréquentera les jardins pour picorer les graines de certaines plantes comestibles. En été, lors de l’élevage des poussins, les petits insectes entreront dans l’alimentation des jeunes. Mais cela ne vaudra que pendant l’élevage des jeunes.

Reproduction

Le nid ressemble à une petite coupelle extrèmement bien assemblée. Elle est composée d’herbes, de lichens, de mousses, de poils d’animaux. Le nid est placé à une fourche. La femelle y pond entre 3 et 5 oeufs en moyenne de couleur bleu pâle. Le couvaison dure 2 semaines. Les poussins sont nourris par les parents environ 14 à 17 jours.

Chant et cris

Les trilles de l’oiseau vert sont agréables à entendre. J’ai remarqué qu’en fin de chant, une note sé’étirait un peu en longueur. On l’entend parfois lors de balade dans les biotopes favorables au printemps. C’est ce qui me permet de le répérer.

Mes premières rencontres avec le verdier d’Europe

Aussi loin que je m’en souvienne le verdier d’Europe a toujours fait partie des oiseaux que j’aime observer. Son allure particulière et son vol ondulé le distinguent des autres passereaux. Enfant, je partais avec mes jumelles explorer les zones ouvertes à la recherche de l’oiseau rare. Cette passion m’a poussé à passer du temps dans la pampa. Grâce à ces sorties, j’ai observé cet oiseau vert au physique de costaud.

 

 

En petit curieux, j’attendais avec impatience la saison de nidification pour aller observer les œufs du verdier. La couleur de l’œuf est beige tachée de roux. Approcher ce fringillidé qui a une propension à accepter la présence humaine n’a pas toujours été simple pour le gosse que j’étais. Vous comprendrez pourquoi j’utilisais de grosses jumelles. Bref, ces moments dans la nature étaient et sont toujours pour moi des instants précieux.

Sinon, hormis dans les zones buissonnantes de la forêt de Fontainebleau, je l’ai observé de près dans mon jardin lors de la distribution de graines de tournesol à la mangeoire. Caché dans ma tente d’affût, j’ai remarqué que le verdier d’Europe ne s’en laisse pas compter au moment de manger. Installé sur le rebord de la mangeoire, il surveille l’approche de tout autre oiseau et le repousse dès lors qu’il est plus petit que lui. Les ailes écartées et au besoin les ailes ouvertes, il sécurise sa source de nourriture. Cette attitude est aussi valable pour ses congénères indélicats.

Le verdier d’Europe au jardin

L’hiver est la bonne période pour photographier de près le verdier d’Europe. Pour arriver à lui tirer le portrait, j’ai utilisé la mangeoire comme point d’attraction. Les graines de tournesol fournissent une puissante motivation aux oiseaux en période de famine. Après avoir repéré les horaires de visites (généralement 2 fois par jour), je me suis installé dans mon affût avec pied photo et reflex monté.

 

 

Assez rapidement, le balai commence avec tout d’abord les mésanges qui rameutent les volatiles des environs. Il suffit qu’un vol de fringillidés passe au-dessus de chez vous pour que les visites journalières commencent, vous offrant de multiples occasions de photographier cet oiseau au plumage vert ainsi que d’autres boules de plumes. Par ce moyen, j’ai tiré le portrait du verdier d’Europe en toute tranquillité à quelques mètres de la maison.

C’est ainsi qu’aujourd’hui, le verdier d’Europe fait partie intégrante de ma photothèque comme oiseau du jardin…